Arnaud Démare : « Tous les meilleurs sprinteurs sont là »
En conférence de presse ce mercredi soir, les coureurs de la Groupama-FDJ étaient entourés de leur manager Marc Madiot. Interrogé sur les ambitions de la formation française, ce dernier a annoncé la couleur d’emblée : « Gagner ! Gagner des étapes le plus vite possible ». Sa meilleure chance de victoire passe sans doute par son sprinteur Arnaud Démare, déjà vainqueur d’un sprint massif sur le Tour de France 2017.
S’il a perdu dimanche dernier son maillot de champion de France au profit de son coéquipier Anthony Roux, le vainqueur de la 4e étape du dernier Tour de France reste confiant. L’an passé, il s’est débloqué sur les routes françaises et compte bien remettre ça cet été. « Quand on a gagné une fois, on sait qu’on peut le refaire, annonce, ambitieux, le sprinteur de 26 ans. Détendu? Je ne sais pas… Mais en tout cas je sais que c’est réalisable. Dès l’instant où on a fait quelque chose, il n’y a plus de raison de ne pas pouvoir le faire à nouveau. C’est une barrière psychologique qui est franchie. »
En tout cas, le premier bloc de l’épreuve, piégeux pour les candidats au classement général, semble faire le bonheur des hommes rapides du peloton. Cependant, Arnaud Démare se concentrera sur les sprints massifs et n’affiche pas d’ambition particulière pour la 9e étape, l’étape pavée entre Arras-Roubaix. « Je viens plus pour la plaine, pour les sprints, tempère Démare. C’est vrai que sur le Tour de France, chaque fois que je suis venu sur les pavés, ça ne ressemblait pas vraiment à ce que j’attendais et je n’ai pas eu non plus la performance que j’attendais. Je vais me concentrer sur les sprints. »
Souvent dominés par un seul homme, les sprints massifs de la Grande Boucle semblent plus indécis que jamais cette saison. L’an dernier Marcel Kittel, l’année d’avant Mark Cavendish… Qui sera le sprinteur dominant cette fois-ci? « Même sur le Giro, deux sprinteurs se sont bien dégagés, rappelle Arnaud Démare. C’est souvent le cas ; un coureur est souvent plus en jambes que les autres. Cette année, j’espère que ce sera moi… En tout il y a une belle concurrence : tous les meilleurs sprinteurs sont là, ça va faire de beaux sprints. »
Et surtout un premier sprint très tendu, ce samedi, pour ouvrir la compétition et décerner le premier maillot jaune. « Il ne faut pas y penser parce que ça rajoute une pression supplémentaire, calme le sprinteur français. Mais forcément, les sprinteurs l’auront dans un coin de la tête… Ca risque d’être très nerveux. »