Alexander Kristoff : « Un rêve qui devient réalité »

De toutes les arrivées de courses par étapes, celle sur les Champs-Élysées est la première cochée dans l’agenda des hommes rapides du peloton. Le Norvégien de 31 ans n’y avait jamais levé les bras ; c’est désormais chose faite ce dimanche, au terme d’un sprint qui l’a vu devancer John Degenkolb (Trek) et Arnaud Démare (Groupama-FDJ). 

Alexander Kristoff (UAE) attendait depuis quatre ans. Ce dimanche, le sprinteur norvégien a renoué avec le succès sur le Tour de France. Il n’y avait plus gagné depuis le 17 juillet 2014. Cette année-là, le Norvégien était impressionnant : il avait notamment remporté deux étapes, et s’était classé trois fois deuxième, notamment à l’arrivée des Champs-Élysées. En 2018, le champion d’Europe est sans doute un cran en-dessous mais qu’importe, il s’est imposée sur la mythique avenue parisienne pour la première fois de sa carrière. « Je rêve de cette victoire depuis plusieurs années, expliquait-il dimanche soir sur le podium. Je m’en suis approché par le passé, mais je n’avais jamais réussi à devancer les plus rapides comme Greipel, Kittel ou Cavendish. Aujourd’hui, ils n’étaient pas là, ils n’ont pas résisté à la montagne. Donc aujourd’hui j’étais le plus rapide et j’en suis très heureux. C’est un rêve qui devient réalité. »

S’il n’avait pas gagné sur le Tour jusqu’à l’ultime sprint, Kristoff avait tout de même fait montre d’une certaine régularité. Le puissant Norvégien était alors entré six fois dans le top 10 (4e, 5e, 7e, 4e, 2e, 3e). Sur les Champs-Élysées, l’arrivée en faux-plat montant sur les pavés convenait parfaitement à ses aptitudes et il l’a montré. Lorsqu’il a déboulé sur la gauche de la route, l’impression de puissance était la meilleure et la victoire ne semblait pas pouvoir lui échapper. « J’étais un peu trop à l’arrière après le dernier rond-point, mais j’étais avec Ferrari qui m’a ramené à l’avant. Là, j’ai vu que Trek mettait en place un train solide et j’ai réussi à prendre leurs roues, décrivait-il après sa victoire. J’ai bien démarré pour dépasser John (Degenkolb), mais il restait encore du terrain avant la ligne. Heureusement, personne n’a été capable de se rapprocher de moi dans les 20 derniers mètres et j’ai su que j’avais gagné. Je suis juste très heureux d’avoir réussi. »

Le colosse norvégien gagne au meilleur des moments. Après une courte période de repos, il va pouvoir basculer en pleine confiance sur la défense de son titre européen à Glasgow, le 12 août prochain. Pour l’occasion, les meilleurs sprinteurs du continent seront présents. Kristoff y retrouvera notamment le maillot vert du Tour de France Peter Sagan (Bora).

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