Tim Wellens : « J’étais à la limite »
Les Strade Bianche se sont décantées plus tôt qu’à l’accoutumée, samedi. À près de 100 kilomètres de l’arrivée, la course commençait à s’intensifier dans le peloton, parmi les favoris. Le tout sous l’impulsion de l’équipe Lotto-Soudal, menée par le duo Tim Wellens-Tiesj Benoot en Toscane. La formation belge a permis une sélection importante très tôt dans l’épreuve, isolant ainsi les favoris pour une course plus ouverte encore que d’habitude. Très vite, Wellens est apparu comme l’un des hommes forts, mais le vainqueur d’étape sur la Ruta del Sol n’a pu se défaire de ses rivaux. Au contraire, dans le final, sans doute rincé par ses nombreux efforts, il a dû laisser Michal Kwiatkowski (Team Sky) s’envoler vers la victoire. Il s’est tout de même classé troisième, entre Greg Van Avermaet (BMC) et Zdenek Stybar (Quick Step Floors), récompensant ainsi le travail préalable de ses collègues.
« L’équipe a réalisé une très belle course, racontait-il hier soir. Après soixante kilomètres de course, nous avons augmenté le rythme. Sean De Bie, Maxime Monfort et Jürgen Roelandts se sont mis en tête de peloton et il s’est ensuite disloqué. Je me suis alors retrouvé dans un premier groupe de poursuite avec Tiesj et Sean. Sean a réalisé la plus grande partie du travail. Il était vraiment très fort aujourd’hui. Lorsque son travail s’est terminé, j’ai accéléré. Je suis tout d’abord sorti avec quatre autres coureurs, un beau groupe, mais plusieurs autres coureurs sont revenus et la collaboration n’était pas optimale. Sur l’asphalte, on se regardait beaucoup. J’ai dû mener la poursuite à un certain moment lorsqu’un petit groupe s’est détaché, et cette course poursuite m’a coûté des forces. »
Comme les autres, Tim Wellens s’est montré un peu attentiste lorsque Michal Kwiatkowski a porté son offensive décisive. Si tant est qu’il l’avait dans les jambes, c’est à cet instant que sa quatrième victoire de la saison lui a échappé. « La course est devenue de plus en plus difficile et je me suis retrouvé devant avec Kwiatkowski, Stybar et Van Avermaet. Lorsque Kwiatkowski a creusé un écart, nous nous sommes d’abord regardé, personne ne voulait boucher le trou, a-t-il expliqué. C’était un important effort. Nous avons ensuite bien collaboré, mais nous n’avons pas pu le rattraper. Je pense que c’était le plus fort d’entre nous. J’étais à la limite en poursuite. Dans le dernier kilomètre, j’ai choisi la dernière position de notre groupe. Van Avermaet a lancé le sprint et était clairement le plus fort. J’ai encore pu devancer Stybar avant le dernier virage. Ce fut une belle course, tout le monde est à la place qu’il mérite. Troisième derrière Kwiatkowski et Van Avermaet, je peux m’en satisfaire. Les Strade Bianche est une très belle épreuve. Je suis heureux de l’avoir disputée et je reviendrai ! »