Strade Bianche : Felline malchanceux, Stuyven dans un jour sans
La Trek-Segafredo n’a pas été en mesure de conserver son titre hier sur les Strade Bianche. Victorieuse par l’intermédiaire de Fabian Cancellara en 2016, l’écurie américaine misait sur Jasper Stuyven et Fabio Felline pour cette nouvelle édition. Les deux jeunes hommes partaient davantage outsiders que favoris, n’ayant que très peu d’expérience sur l’épreuve. C’est néanmoins pour des raisons différentes que le Belge et l’Italien n’ont pas acquis les résultats escomptés en Toscane samedi.
Tout d’abord, Stuyven, une semaine après un beau week-end d’ouverture belge, n’avait pas les mêmes sensations. Le Flamand s’est classé quarantième, très loin de la tête. « Avant le secteur du 60e kilomètre, Lotto a tout fait exploser, a-t-il raconté. Ils y sont allés plein gaz et j’étais là en bonne position. Puis, dans ce long secteur, il y a eu une chute. Je ne suis pas tombé, mais j’ai été coincé. Je suis rapidement ressorti et j’ai chassé avec Kwiatkowski, mais je ne m’en suis jamais vraiment remis. Je n’étais pas dans ma meilleure journée. J’aime beaucoup cette course, mais pour être bon, j’ai vraiment besoin d’être dans une très bonne journée, et je ne l’étais pas. J’ai essayé et essayé, mais dans le 8e secteur, le groupe s’est désagrégé et j’ai explosé. Je n’y étais pas non plus dans la tête. Après, j’ai essayé de travailler un peu pour Fabio avant qu’il parte. Je n’étais pas au mieux aujourd’hui, mais ça ne va pas tout le temps comme on le veut, il y a des hauts et des bas ».
Alors, c’est bien Fabio Felline qui fut le meilleur représentant de la Trek-Segafredo sur la ligne d’arrivée. Treizième juste derrière Quentin Jaurégui (AG2R-La Mondiale), membre de l’échappée matinale, l’Italien a vécu une course mouvementée. « J’étais à l’avant dans les points cruciaux de la course, disait-il à son arrivée. Certains coureurs dont Quinziato sont tombés devant moi et j’ai chuté aussi. Le problème, c’est que j’ai cassé mon dérailleur et j’ai dû attendre la voiture de l’équipe pour changer de vélo. Et du coup, j’ai fait toute la course en poursuite de la tête de course, mais c’était impossible de revenir. Evidemment, je n’ai pas été super chanceux. Dans les 20-30kms derniers kilomètres, j’ai essayé de relancer encore, et Luca (Guercilena) m’encourageait depuis la voiture pour que je reprenne autant de gars que possible. C’était ça ma course, et quand on y pense, c’était fou ».