Bauke Mollema a pris exemple sur Toms Skujins
Bauke Mollema ne s’attendait pas franchement à lever les bras sur la Semaine Coppi et Bartali. L’épreuve transalpine devait surtout permettre au Néerlandais de retrouver la forme et de se refaire une santé après un Paris-Nice compliqué à cause d’une infection. Néanmoins, le grimpeur de la Trek-Segafredo s’est retrouvé aux avant-postes lors de l’étape reine de cette course rendant hommage à deux des plus grands champions de l’histoire du cyclisme. Et il est parvenu à conclure en beauté pour s’adjuger son premier succès de l’année.
« Je suis content de la victoire d’aujourd’hui (hier), surtout après les deux dernières semaines, a-t-il ainsi commenté. Je ne me sentais pas trop bien récemment, mes valeurs sanguines n’étaient pas bonnes, et je me sentais tout le temps fatigué. Sur, Paris-Nice, je pouvais constater que quelque chose n’allait pas. Je n’avais pas de bonnes jambes, et je ne pouvais pas m’entraîner trop fort ces dernières semaines. Heureusement ces derniers jours, je me sentais déjà beaucoup mieux. C’est seulement lundi soir que nous avons décidé que je pouvais m’aligner ici, et je n’étais pas sûr de la forme et comment mon corps réagirait à la compétition. Mais hier (jeudi), je me sentais vraiment bien. C’est étrange comment les choses peuvent changer dans une semaine. »
Alors, dans une étape « vraiment difficile » avec des « montées abruptes », celui qui est appelé à remplacer Alberto Contador chez Trek-Segafredo a tenté de profiter au plus de sa condition. « Dans la dernière montée, nous étions seulement 6-7 coureurs, a-t-il raconté. Il y a eu quelques attaques, mais on était plus ou moins ensemble avant le sprint en côte de 300 mètres. C’était environ du 8%, mais rendu encore plus difficile car c’était aussi pavé et il y avait une section lisse au milieu qu’il fallait prendre. J’avais regardé la vidéo de l’année dernière, quand Toms Skujins avait remporté la même étape, et il avait parfaitement joué le coup. Il a pris le virage en premier, à 300 mètres du but, et il a de suite pris de l’avance. Je savais donc ce que j’avais à faire. Il y avait encore un coureur quelques secondes devant moi, et j’ai dû aller sur les pavés pour le contourner, et j’ai donc perdu de la vitesse. J’avais un peu peur que les autres reviennent, mais ils ont dû faire la même chose. Heureusement, ça a abouti pour moi, et je suis vraiment heureux. »
En apportant sa deuxième victoire de la journée à la Trek-Segafredo, après Jarlinson Pantano sur le Tour de Catalogne, Mollema s’est aussi replacé en deuxième position du général, à sept secondes seulement de Diego Rosa (Team Sky), le nouveau leader. « Tout se jouera sûrement sur le chrono final. Il est vraiment difficile avec encore une montée raide, donc on verra », a-t-il conclu.