Marcel Kittel : « Ma dernière course avec Tom Boonen »
Record absolu pour Marcel Kittel ! Déjà quatre fois victorieux ici à Schoten, le coureur de Quick Step s’offre un cinquième sacre tout en aisance, surclassant ses adversaires. Même s’il manquait Mark Cavendish (Dimension Data), Alexander Kristoff (Katusha), que André Greipel (Lotto – Soudal) et Peter Sagan (Bora – Hansgrohe) ne se sont pas mêlés au sprint, l’hégémonie de Kittel sur cette épreuve, présentée aujourd’hui comme une sorte de Championnat du Monde de sprint est totale. Ce cinquième succès est à la fois le symbole de sa domination et l’aisance avec laquelle il s’est imposé est aussi le signe de la maitrise de son équipe qui vient là acquérir une nouvelle victoire sur la campagne flamande après Yves Lampaert à Waregem et bien entendu Philippe Gilbert ce dimanche au Tour des Flandres.
Marcel, vous aviez la pression ce matin ?
En revenant sur cette course j’ai toujours la pression pour gagner. J’aime vraiment le fait que toute l’équipe est très concentrée pour cet objectif. Tom a fait un super boulot et je pense que cette victoire sonne comme une récompense. C’était la dernière course de Tom en Belgique, c’était aussi ma dernière course avec lui avant qu’il n’arrête sa carrière… C’est une belle façon de conclure. Je suis très content que ça se passe ainsi et d’apporter la victoire à l’équipe et à Tom.
Quelle était le sentiment pour cette dernière course avec Tom Boonen ?
J’étais un peu surpris au briefing ce matin dans le bus, Tom a dit qu’il attaquerait aux 500 mètres. Alors j’ai dit que je resterai dans sa roue. Cela ne s’est pas passé bien sûr mais c’était amusant. Je pense que ça montre à quel point il est professionnel, à quel point il est concentré et motivé. Je lui ai demandé quelle était son idée sur cette course car j’aurai pu comprendre qu’il dise : « ok, pour moi c’est tout pour Roubaix alors je ferai le train puis je m’effacerai dans le final pour éviter les chutes ». Mais il a juste tout donné et s’est sacrifié pour l’équipe et ça pour moi c’est l’attitude d’un grand athlète !
Après le retrait de Boonen, vous n’avez pas envie de vous essayer à Paris-Roubaix ?
Quand je l’ai fait en 2011, j’y ai vraiment pris plaisir. J’ai fini la course mais hors délai. J’étais l’un des derniers à arriver au Vélodrôme. Dans le futur, c’est quelque-chose que j’aimerai faire à nouveau mais pas de suite. Il est évident que dans une équipe comme Quick Step, le niveau de sélection est très élevé. Pour le moment, mon objectif est le Grand Prix de l’Escaut mais peut être que je changerai. Je n’ai pas de pression, je suis un sprinter mais je peux faire un petit extra.
Quel restera votre meilleur souvenir avec Boonen ?
Je pense que mon moment préféré avec Tom restera en 2016 quand nous avons fait ensemble la Brussels Classic et le Grand Prix de Fourmies. Nous voulions tous les deux performer en vue des Championnats du Monde et nous avions passé une sorte d’accord. Nous ferions la Brussels Classic pour lui et le Grand Prix de Fourmies pour moi. A Bruxelles, nous avons fait le train pour lui et il a gagné et le jour suivant nous avons inversé les rôles et j’ai gagné. C’était vraiment bien de travailler ainsi ensemble et rapporter les victoires.