La Trek-Segafredo veut jouer sur la « force » de son collectif
Orpheline de Fabian Cancellara, parti à la retraite, la formation Trek-Segafredo n’a pas encore scoré sur les Flandriennes cette saison. Elle possède pourtant, avec Jasper Stuyven et sa recrue John Degenkolb, deux atouts de choix pour ces épreuves si spécifiques. Jusque là, chacun des deux hommes a eu sa période. Le Belge avait réalisé un bon week-end d’ouverture (8e de l’Omloop Het Nieuwsblad, 2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne) avant de se montrer bien plus discret sur le Grand Prix E3 Harelbeke et Gand-Wevelgem la semaine passée. C’est là, justement, que l’Allemand a repris les clés du camion et signé consécutivement une 13e place puis, surtout, un top 5.
Encore à la recherche d’automatismes et d’un résultat probant, l’équipe américaine voit dans le Tour des Flandres une parfaite occasion de faire briller ses couleurs. Degenkolb, qui avait été le plus prompt à répondre à Van Avermaet et Sagan dans le Kemmelberg dimanche dernier, endossera le rôle de leader, un cran au-dessus de Stuyven. « Deux grandes courses arrivent, ce sont pour moi les courses les plus importantes de la saison, a-t-il déclaré en conférence de presse. Pour moi, c’était agréable de constater que j’étais en mesure de suivre les deux meilleurs sur un mont difficile. Tout le monde était à la limite et on ne pouvait pas se cacher. C’est toujours difficile de comparer sa forme d’une année à l’autre, mais je me sens vraiment bien et toutes mes valeurs montrent que je suis au meilleur niveau. Bien sûr, tout dépend aussi de sa forme le jour J. Et dans une course comme le Tour des Flandres, tout doit être parfait et tout doit s’accorder. Si vous manquez d’un petit peu de chance, ce n’est déjà plus bon. »
Neuvième et septième du Ronde par le passé, Degenkolb ne nie pas que « Sagan et Van Avermaet sont très forts ». Il a toutefois confiance en la force de frappe de la Trek-Segafredo. « Notre équipe n’était pas loin de leur niveau et cela nous donne confiance avant les prochaines courses, a-t-il assuré. C’est en notre faveur si la bataille commence tôt car nous avons des coureurs très forts qui peuvent prendre les coups. Nous ne devrions pas avoir peur, même si les résultats des dernières couses n’ont pas été aussi bons que voulu, l’état d’esprit de l’équipe est vraiment bon. Nous étions déjà bien mieux sur Gand-Wevelgem, et ça donne confiance. Nous avons différentes cartes à jouer et c’est l’un de nos avantages. »
Nul doute que s’il retrouve ses meilleurs sensations, Stuyven serait non seulement partisan d’une course au long cours, mais également en mesure d’accrocher les meilleurs. Le vainqueur de Kuurne-Bruxelles-Kuurne 2016 repart sur des bases saines en vue du deuxième Monument de l’année : « Je me suis senti vraiment bien dans les Classiques jusque là, et malgré mon jour-sans à Harelbeke, je ne prends pas le départ du Ronde avec un manque de confiance en moi. La forme est toujours là, on ne la perd pas dans un jour sans. Comme John l’a dit, nous avons plusieurs cartes à jouer, ce n’est pas seulement lui et moi. Edward Theuns et Fabio Felline sont aussi très forts. Il faut utiliser la force de l’équipe à bon escient, et évidemment, John a montré qu’il pouvait conclure, mais je reste convaincu que nos autres cartes peuvent concrétiser également. »