Peter Sagan : « Ce sera un gros Kinder Surprise »

C’est sur le Tour des Flandres l’an passé que Peter Sagan a remporté son premier et jusque là unique Monument. Alors paré du maillot arc-en-ciel de champion du monde, qu’il a conservé en octobre dernier, le Slovaque avait conclu en solitaire du côté d’Audenarde. C’est donc forcément avec l’intention de défendre son titre qu’il s’est présenté ce dimanche au départ d’Anvers, nouvelle ville-départ de l’épreuve. Le coureur de la Bora-hansgrohe n’a en revanche pas affiché l’enthousiasme le plus éloquent en conférence de presse. Peu loquace et parfois arrogant, Sagan s’est contenté du minimum dans un exercice qu’il affectionne peu malgré ses quelques punchlines.

« Si j’ai engrangé de la confiance par rapport à l’an dernier ? Je ne sais pas, ça n’a rien à voir avec les résultats. Il faut surtout de la réussite, a-t-il tranché. D’ailleurs, l’année dernière, c’est déjà de l’histoire ancienne. Je préfère me concentrer sur demain (aujourd’hui) plutôt que me remémorer les souvenirs de l’an passé. À l’époque tout s’est parfaitement passé. Pas de malchance, j’étais au bon moment au bon endroit, j’ai senti le bon coup. Mais c’est vrai que c’était à coup sûr un jour spécial pour moi. » Pris dans une chute et victime d’un ennui mécanique qui ont compromis sa course au Grand Prix E3 Harelbeke, Peter Sagan n’a pu faire mieux que troisième sur Gand-Wevelgem après avoir trop joué avec Niki Terpstra et vu s’envoler Greg Van Avermaet et Jens Keukeleire. Entre temps, le champion du monde est rentré chez lui pour « dormir, manger, boire et rouler sur [son] vélo ».

Puis quand se pose la question du scénario probable du Ronde ce dimanche, Sagan ne s’épanche pas sur le sujet. « Ce sera un gros Kinder Surprise, plaisante-t-il. Qui est le principal favori ? Tout le monde, comme d’habitude. Greg (Van Avermaet) est très fort, c’est un très bon coureur. Mais je vous ai dit qu’il n’y a pas que Greg et moi, il y a beaucoup d’autres coureurs à surveiller. Il faut faire attention à ce jeu des favoris. La course ne se résume pas à deux coureurs et il faudra aussi et surtout de la chance ». Il est aussi toujours mieux d’avoir une équipe solide à ses côtés. À ce niveau-là, le 2e de Milan-San Remo ne semble pas inquiet : « Nous avons une bonne équipe, il y a une belle atmosphère, aucune pression. On veut faire le meilleur, c’est le plus important. Et la suite vient naturellement. Lukas (Postlberger) a sauvé notre journée à Harelbeke et les autres mecs travaillent vraiment dur. À Gand-Wevelgem, j’ai chuté mais j’avais encore des gars pour me ramener. Je pense que nous avons un bon état d’esprit et nous savons ce que nous avons à faire. »

Enfin, quand on lui demande s’il préférerait conserver son titre sur le Ronde ou remporter Paris-Roubaix pour la première fois, le champion du monde balaie d’abord la question. « Il y a d’abord le Tour des Flandres, on verra comment ça se passe demain (aujourd’hui). Ensuite, il y aura Roubaix, dit-il un brin provocateur. Les deux courses sont importantes. Ce serait super de gagner les deux même si ce sera très dur. Mais pas impossible. »

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