Peter Sagan : « Je ne sais pas comment j’ai chuté »

Peter Sagan ne rejoindra pas Fabian Cancellara, Tom Boonen ou encore Stijn Devolder, si l’on évoque seulement le passé récent, au rang des coureurs ayant réussi à conserver leur titre sur le Tour des Flandres. Le champion du monde, un temps piégé à l’instar de Greg Van Avermaet (BMC), l’autre grand favori, a pourtant tout fait dans les quarante derniers kilomètres pour se succéder à lui-même. Pris au piège dans le Mur de Grammont, le coureur de la Bora-hansgrohe a mis les gaz sur le Koppenberg, dans le Taaienberg avant de porter un nouvel assaut dans le dernier passage sur le Vieux Quaremont. Entamant alors une poursuite effrénée derrière Philippe Gilbert, avec Van Avermaet et Oliver Naesen (AG2R-La Mondiale) dans sa roue, Sagan a vu tous ses espoirs partir en fumée. Pour une raison qu’il ne s’explique pas encore, le Slovaque a mordu la poussière, entraînant avec lui ses deux concurrents mais alliés de circonstances.

Il n’est reparti que quelques minutes plus tard et a fini en roue libre. « Je pense que vous pouvez voir sur la vidéo ce qui s’est passé, a-t-il expliqué à Cyclingweekly. C’était de ma faute, mais je ne sais pas… J’étais près de la barrière, oui, mais je gérais bien l’espace qu’il y avait, ma proximité avec la barrière. Je ne sais pas, peut-être qu’il y a un pull dans l’affaire… Quand vous tapez une barrière, vous atterrissez par terre et votre vélo reste bloqué. Mais là, j’ai senti quelque chose et j’ai pu continuer. Je ne suis pas tombé tout de suite, et mon guidon n’a pas tourné. Quelque chose m’a posé problème et immédiatement les autres coureurs (ndlr : Van Avermaet, Naesen) me sont rentrés dedans et je n’ai pas pu continuer ».  Touché à la hanche, Sagan se voulait philosophe. « Le Tour des Flandres a honoré sa réputation, a-t-il ajouté. Je ne sais pas comment j’ai chuté mais tout ça fait partie du cyclisme. »

Avant de s’échapper vers le contrôle antidopage puis l’hôpital, le champion du monde est revenu sur un autre tournant de la course. Ce moment où il a laissé filer le bon coup, à Grammont : « Il y a eu plusieurs chutes dans le ‘Muur’. Je n’ai pas pu remonter à l’avant. Je me doutais que Quick Step tenterait quelque chose là-bas mais j’ai été bloqué et j’ai pris du retard car certains ont chuté devant moi. Même après le Muur, je n’étais pas loin mais Trek a chassé derrière moi. Je me suis dit qu’ils continueraient une fois qu’il m’auraient repris, mais ça n’a pas été le cas. Nous étions à quelques secondes et je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas allés les chercher. Ce fut une erreur. Encore une fois, ils ont couru comme si ça leur convenait et moi j’étais là tout seul, mais l’échappée a pris le large et c’est quelqu’un de cette échappée qui l’a emporté. »

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