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Greg Van Avermaet : « Je me place en dessous des grands favoris »

Greg Van Avermaet a beau compter Paris-Roubaix, une médaille d’or olympique ou des étapes du Tour de France à son palmarès, il n’a toujours pas inscrit la course de ses rêves à son C.V. Alors, pour la treizième année consécutive, le Flamand va retenter sa chance sur le Tour des Flandres ce dimanche. Sept fois dans le top-10 dont trois fois sur le podium, le coureur de la CCC veut maintenant conclure et assouvir son plus profond désir. Et s’il n’apparait certes pas aussi dominateur qu’il a pu l’être ces années passées, Van Avermaet reste un candidat très sérieux à la victoire ce week-end. « Depuis 2014, j’ai montré que j’étais capable de gagner le Tour des Flandres, a-t-il lancé en conférence de presse. Ca n’est pas encore arrivé. J’ai été plusieurs fois sur le podium, et plusieurs fois victime de malchance. Je me sens toujours prêt à remporter le Ronde et j’espère que j’aurai la réussite avec moi dimanche. Je suis content de ma forme et des courses que j’ai faites, et je pense que je suis en bonne condition pour faire un beau résultat dimanche ». 

Parmi les courses pouvant lui convenir, le Ronde est l’une des seules qui lui résistent encore, avec Milan-Sanremo et le championnat du monde. Et les années passent. « Ca ne va pas changer ma vie si je ne gagne pas le Tour des Flandres, a tranché GVA, mais c’est un objectif en tant qu’athlète de haut niveau. Quand on est cycliste, on veut d’abord passer pro, puis on se fixe de nouveaux objectifs. Pour moi, c’est de gagner le Tour des Flandres, car quand on fait huitième à 23 ans, on se dit qu’on peut le gagner. Maintenant j’en ai 33 et je sais que je peux encore le faire. Je suis passé proche plusieurs fois, mais si ça ne se produit pas, ça ne changera pas ma vie. C’est juste un objectif, un grand objectif, sur mon terrain d’entraînement et je pense toujours que c’est la course qui me convient le plus. C’est une épreuve très importante et je serai toujours motivé à la remporter. Il me reste quelques essais, mais je préférerais la gagner dès ce dimanche ».

Ils sont toutefois nombreux à être dans cette situation, et le niveau n’a jamais paru aussi homogène entre les concurrents à la victoire. En réalité, la seule différence observée jusque là est collective. « Deceuninck-Quick Step est évidemment l’équipe de ce printemps, a confessé Van Avermaet. C’est incroyable de voir le nombre de victoires qu’ils ont amassé, et la manière avec laquelle ils l’ont fait. Ils ont plusieurs cartes à jouer, ce qui fait leur avantage par rapport aux autres qui n’en ont qu’une. C’est ce qui fait leur force. En plus, leurs leaders sont en grande forme : Alaphilippe (pour d’autres courses, ndlr), Jungels, Stybar… Ca aide. On doit faire notre course à notre manière, mais c’est certain que compliqué si le scénario de l’E3 se répète ». Au moment de dégager les hommes forts, le leader de la CCC est donc clair : « Jungels et Stybar sont pour moi favoris, Van Aert est également très fort même s’il n’a pas gagné. Derrière ces trois là, je pense qu’il y a beaucoup de coureurs au même niveau. »

Parmi eux, Mathieu van der Poel, vainqueur cette semaine d’À Travers les Flandres, quelques jours après sa quatrième place sur Gand-Wevelgem. « Il est selon moi un peu derrière les trois autres, a exposé Van Avermaet. On peut le mettre parmi les favoris, mais pas dans les grands favoris. Le Tour des Flandres est tout de même bien différent d’À Travers la Flandre. Je pense, et j’espère, qu’il a encore quelques trucs à apprendre (sourires). Pour ma part, je me place aussi juste en dessous des grands favoris. Je suis bien mais je n’ai pas encore gagné. Sagan lui dominait clairement ces courses ces dernières années. Il était toujours celui qui créait l’action décisive. Il n’en est pas capable cette année. C’est un peu bizarre qu’il ne soit pas encore à son niveau. Mais avec lui, on ne sait jamais. La différence de niveau ne se joue pas à grand chose, surtout chez Sagan, et c’est certain que l’E3 et Gand-Wevelgem l’ont aidé à prendre du rythme. Peut-être que son pic de forme arrive un peu plus tard en raison de sa maladie à Tirreno. Je ne le mentionne pas en tant que grand favori, mais il est bien là, et il reste capable de l’emporter dimanche ». 

Tout ce petit monde, et bien d’autres encore, le natif de Lokeren les retrouvera ce dimanche sur les monts pavés des Flandres. Grand habitué des lieux, il connait donc parfaitement les pièges à éviter et les moments où être sur le qui-vive. « Il y a plusieurs points clés, a-t-il présenté. Le premier est le Mur de Grammont, où il faut être bien placé. Ensuite, il y a le deuxième passage sur le Vieux Quaremont qui est très important. Puis ça devient plus simple de se placer car le peloton est éclaté et ce sont plus les jambes qui parlent. Dans le Koppenberg, si on a les jambes, on est assurément dans les 10 au sommet. Je pense que mon équipe est suffisamment forte pour me soutenir dans les moments importants, et après, c’est plus du chacun pour soi. Je fais toujours ma course, et je suis content quand je peux attaquer et faire la sélection. J’aime cette manière de courir, c’est dans mon caractère. Je préfère prendre l’initiative plutôt que de suivre, comme d’autres. Si je m’en sens capable, j’essaierai quelque chose, si je sens que c’est le bon moment et la bonne chose à faire. L’Omloop et l’E3 sont les épreuves dont le style de course se rapproche le plus de celui qu’on aura au Tour des Flandres, et ça me met en confiance de voir que j’ai répondu sur ces deux évènements en provoquant le coup décisif. »

Prêt, confiant et motivé, le Flamand assume aussi la pression qui pèse sur ses épaules, lui qui n’a d’ailleurs pas encore remporté de Classiques cette année (2e de l’Omloop, 3e de l’E3, ndlr). « Si je serai nerveux au réveil dimanche ? Bien sûr, a-t-il conclu. Pour moi, c’est la course la plus importante de l’année. Si on n’est pas nerveux à ce moment-là, on peut tout aussi bien arrêter de courir. Ce sont ces choses qui nous poussent à continuer de travailler, progresser. Pour moi, c’est un honneur de démarrer cette course en tant que favori, car je la regardais quand j’étais petit, et je voulais être parmi eux. Il faut se souvenir qu’être favori sur le Tour des Flandres, c’est quand même quelque chose. Mais ça reste du stress positif. »

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