Philippe Gilbert sur Paris-Tours : « Le Trophée Andros avec une Formule 1 »
Comme beaucoup de favoris, Philippe Gilbert a été victime d’une crevaison sur ce Paris-Tours, nouvelle formule alors que le Liégeois s’était échappé avec le groupe des plus forts. Dès ce moment, le coureur de Quick Step – Floors savait qu’il ne réussirait pas la passe de trois sur la classique des feuilles mortes. “À partir du moment où j’ai crevé, je ne savais plus où j’en étais dans la course”, avouait-il à la Dernière Heure à l’issue de la course. “J’ai repris des gars, mais ce n’est qu’à la fin qu’en revenant sur Naesen, j’ai compris que je pouvais faire un Top 10.”
L’ancien champion du monde n’a pas trop apprécié son dimanche en Touraine. “C’était vraiment… (il réfléchit)… une course de VTT, sauf qu’on n’a pas les vélos, ni les roues adaptées. C’est un peu comme si on vous demandait de rouleur le Trophée Andros avec une Formule 1. On n’a pas le bon matériel pour ce parcours, ce n’est pas adapté à une course de cyclisme sur route. »
« Il ne faut pas critiquer. Il faut être constructif, il faut se dire que ça n’a pas marché, c’est tout. ASO tirera les conclusions. Il y a certains secteurs où ça allait, d’autres ou c’était trop. Ici, c’est vraiment extrême. Je me dis que ce n’est pas une réussite, et pas parce que j’ai crevé », termine-t-il.
Philippe Gilbert, qui portait un brassard noir en hommage à Jimmy Duquennoy, coureur de WB-Aqua Protect-Veranclassic décédé vendredi, a reçu symboliquement avant le départ de la course à Chartres un prix spécial de la combativité de la 16e étape du Tour de France des mains de Christian Prudhomme, directeur du cyclisme chez ASO. Le Liégeois, qui avait chuté dans la descente du Portet d’Aspet, avait réussi à terminer l’étape avec une fracture de la rotule.