Paris-Tours : Soren Kragh Andersen triomphe à travers le vent, la vigne et les chemins

La saison des feuilles mortes arrive, et les classiques éponymes avec elle. Place en ce dimanche 7 octobre à la dernière épreuve française du calendrier, avec la 112e édition de Paris-Tours. Au coeur des débats, le changement radical de final, avec l’introduction de chemins empierrés au milieu des vignes. Un profil à priori davantage favorable à un coureur de classiques qu’à un sprinteur. Au final, c’est Soren Kragh Andersen qui s’impose en solitaire, devançant Niki Terpstra et Benoit Cosnefroy. 

Comme redouté par la majorité des coureurs, le début de course est très rapide, avec notamment un fort vent de dos. Cependant, la bonne échappée ne tarde pas à sortir, et après une brève course-poursuite, nous retrouvons à l’avant Bernhard Eisel (Dimension Data), Thibault Guernalec (Fortuneo-Samsic), Brian Van Goethem (Roompot), Dries de Bondt (Veranda-Willems), Emiel Vermeulen (Roubaix) et…. Sylvain Chavanel (Direct Energie) ! Le français de 39 ans prend donc part à la dernière échappée de sa longue et belle carrière. L’écart monte régulièrement et atteint cinq minutes, malgré la tentative de bordure de la formation AG2R-La Mondiale, qui n’aboutit pas. A l’entame des cent derniers kilomètres, le peloton s’emballe à nouveau et ramène l’écart sous la minute, tandis qu’un grand nombre de coureurs sont distancés. Trois hommes (Tom Devriendt, Johan Le Bon et Alex Dowsett) parviennent à sortir et à rejoindre les six hommes de tête, alors que le peloton lève le pied. Nous entrons alors dans une nouvelle phase de course.

A l’approche de la première côte de la journée, ça se tend à nouveau et l’écart repasse sous les deux minutes. Dans la bosse, le peloton explose et l’avance des hommes de tête dégringole. Le peloton est très étiré à l’entame du premier secteur et la nervosité est palpable. L’enchaînement des deux premiers secteur est terrible, et le peloton ne compte plus qu’une trentaine d’unités à la sortie. Une petit groupe se dégage, comprenant notamment Terpstra, Vanmarcke ou Madouas. L’équipe AG2R-La Mondiale parvient à revenir, mais la course s’emballe définitivement quand Soren Kragh Andersen décide de relancer. Seul Niki Terpstra parvient à revenir, alors que Philippe Gilbert est victime d’une crevaison. Le duo creuse l’écart sur un petit groupe de poursuivants. Dans la terrible côte de la Rochère, Benoit Cosnefroy parvient seul à faire la jonction avec les deux coureurs. Le trio prend une trentaine de secondes d’avance, alors que derrière Madouas tente de relancer l’allure. Le jeune français est rejoint par Naesen et Vanmarcke, et les trois hommes partent à la poursuite du trio de tête. Les positions se figent à la sortie du dernier chemin, et les trois leaders foncent vers Tours.

A l’entame des dix derniers kilomètres, Kragh Andersen place une attaque en facteur que Cosnefroy et Terpstra ne suivent pas. Le danois de la Sunweb profite de la mésentente des poursuivants pour creuser l’écart et foncer vers la victoire. Il compte 25 secondes à trois kilomètres de l’arrivée, alors que derrière Benoot et Gilbert font la jonction avec le groupe Naesen. L’homme de tête ne se retourne pas et s’en va cueillir la plus belle victoire de sa carrière. Ses poursuivants se jouent le podium, alors que Naesen prend la quatrième place.

1 KRAGH ANDERSEN Søren Team Sunweb  4:37:55
2 TERPSTRA Niki Quick-Step Floors  0:25
3 COSNEFROY Benoît AG2R La Mondiale  ,,
4 NAESEN Oliver AG2R La Mondiale  1:14
5 MADOUAS Valentin Groupama – FDJ  ,,
6 BENOOT Tiesj Lotto Soudal  ,,
7 VANMARCKE Sep Team EF Education First-Drapac p/b Cannondale  ,,
8 GILBERT Philippe Quick-Step Floors ,,
9 VAN DER HOORN Taco Roompot – Nederlandse Loterij  1:24
10 VAN EMDEN Jos Team LottoNL-Jumbo  ,,

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