Wout van Aert « affamé » à la veille de Paris-Roubaix
Ses dernières sorties font de lui l’un des grands favoris au sacre sur Paris-Roubaix. Pourtant, Wout van Aert ne prendra le départ de l’Enfer du Nord que pour la deuxième fois de sa carrière, ce dimanche. La saison passée, sous les couleurs de Verandas Willems-Crelan, à 23 ans, il décrochait une très encourageante treizième place dans le vélodrome. Un an a passé, le Belge a encore pris en épaisseur, et il s’est montré parmi les plus costauds lors des précédentes Classiques. Troisième des Strade Bianche, sixième de Milan-Sanremo et deuxième de l’E3 Binck Bank Classic, le coureur de la Jumbo-Visma est sorti quelque peu frustré d’un Tour des Flandres qui n’a pas tourné à son avantage (14e). Mais sa motivation à la veille de la Reine des Classique n’en est que dédoublée.
Wout, on vous a vu en grande forme récemment. Comment la convertir en gros résultat sur Paris-Roubaix ?
C’est la question, et c’est l’objectif. Je pense que j’ai fait une bonne course sur le Tour des Flandres la semaine passée, mais ce n’était pas le meilleur résultat qui soit. Je n’étais pas déçu, mais j’espérais davantage. Je suis affamé pour demain !
On imagine aussi que vous arrivez ici avec des sentiments mitigés, car vous avez fait une belle course l’an passé mais cette édition demeure un souvenir très douloureux (décès de Michael Goolaerts, ndlr) …
C’est vrai. C’était une dure journée sur le vélo, mais aussi une dure journée de vie, tout simplement. J’ai vécu des moments difficiles après coup. Maintenant, je réussis à contenir ces mauvais souvenirs et je veux rendre hommage à Michael avec une belle performance demain. Pour ce faire, je dois être pleinement concentré sur la course et c’est ce que j’essaie de faire.
Comment acquérir ce gros résultat, quelle est la meilleure tactique ?
Je pense que Paris-Roubaix est l’une des courses les plus difficile à courir tactiquement. Même une échappée de loin a une chance de tenir jusqu’à l’arrivée. Il faut être attentif toute la journée, prendre les bonnes décisions. Si j’ai de bonnes jambes, les bonnes décisions devraient venir toutes seules… Donc, le plus important c’est d’avoir les jambes.
Au vu de votre première expérience et du plateau de prétendants, quel sera selon vous le point clé de la course ?
Dès le premier secteur, ce sera dur. Ensuite, tout le monde souffre mais il n’y a pas forcément de vraies décisions qui se font. Mais c’est à cinquante kilomètres de l’arrivée, à partir de Mons-En-Pévèle, qu’on souffre encore plus. Si vous êtes plus fort que les autres, vous êtes capable de faire une différence. J’espère donc être à l’avant et tenter ma chance.