Paris-Roubaix : Présentation de l’édition 2018

116e Paris-Roubaix (1.UWT), dimanche 8 avril 2018
Compiègne > Roubaix, 257km (dont 54,5km de pavés)

Les 10 derniers vainqueurs
2017 Greg Van Avermaet
2016 Mathew Hayman
2015 John Degenkolb
2014 Niki Terpstra
2013 Fabian Cancellara
2012 Tom Boonen
2011 Johan Vansummeren
2010 Fabian Cancellara
2009 Tom Boonen
2008 Tom Boonen

Infos

Même pour ceux qui préfèrent le Tour des Flandres à Paris-Roubaix, un constat s’impose : Paris-Roubaix est la course la plus atypique de l’année. Le départ lui-même se fait sur les pavés de la Place du Général De Gaulle, en face du Palais de Compiègne. Il y règne une ambiance particulière. Ce n’est pas le grand show comme au Tour des Flandres et son immense podium, sa musique qui fait trembler les murs mais à l’évidence, on n’est pas sur une course comme les autres. Que ce soit Mavic qui prépare ses quatre motos trails qu’on ne voit que sur les pavés, qui a même changé les roues de ses fameuses voitures jaunes pour éviter d’endommager les jantes alliages habituelles, que ce soit les Gendarmes de la Garde Républicaine qui arrivent sur des motos cross banalisées sous les regards ébahis des passants (est-ce vraiment des gendarmes ?), que ce soit les équipes qui viennent avec le maximum de véhicules possibles et qui organisent la distribution des roues aux parents des coureurs, aux proches, aux sympathisants de l’équipe… qui pourront couper sur le parcours et se positionner sur des points fixes un peu partout. Il n’y a rien qui ressemble de près ou de loin à la « Reine des classiques ».

Au Tour des Flandres, il y a des hauts lieux, des montées pavées autour desquelles la course s’organise, se dessine. À Paris-Roubaix, il y a certes aussi des points stratégiques comme la Trouée d’Arenberg, le secteur de Mons-en-Pévèle ou celui du Carrefour de l’Arbre, mais à partir du kilomètre 93,5 et l’entrée du secteur de Troisvilles, c’est l’Enfer qui commence et qui ne s’arrêtera plus qu’au vélodrome de Roubaix ou presque. Car à partir de là les pavés s’enchaînent à toute vitesse et les coureurs sont secoués dans tous les sens. Tout peut arriver à tout moment. Sur ces routes étroites et cassantes, les voitures de directeur sportif sont vite reléguées très loin et le moindre incident mécanique ou chute peut être synonyme de la fin de tout espoir de résultat ou si on est « chanceux », d’une belle galère pour réparer et revenir. D’où l’intérêt des nombreux assistants improvisés qui se positionnent le long du parcours. Il peut y avoir quelques petits moments de répits entre deux secteurs mais globalement Paris-Roubaix est une course qui se dispute sans temps mort, à un rythme effréné du début à la fin.

C’est aussi la dernière opportunité de briller pour les coureurs des Flandriennes. Encore plus cette année après la razzia des Quick Step qui se sont imposés sur le Tour des Flandres il y a une semaine avec Niki Terpstra, qui avait également remporté le Grand Prix E3 Harelbeke une semaine auparavant, qui avaient également remporté À Travers la Flandre avec Yves Lampaert. Seul Gent-Wevelgem est revenu à Peter Sagan (Bora – Hansgrohe). Le Champion du Monde ne peut se contenter de ça une fois de plus. Il débutera ce Paris-Roubaix le couteau entre les dents. Tout comme Greg Van Avermaet (BMC) qui n’a comme seul succès cette année qu’une victoire sur le Tour d’Oman. Sep Vanmarcke (EF Education First – Drapac p/b Cannondale) a réussi des podiums sur le Omloop Het Nieuwsblad et sur À Travers la Flandre, mais pas de victoire non plus. C’est simple en fait, tous les adversaires de la Quick Step doivent gagner pour sauver leur saison de Flandriennes.

Le parcours de Paris-Roubaix 2018 reste dans la même lignée que les années précédentes même s’il y a quelques évolutions minimes (lire ici) en début de parcours mais qui ne change rien à la difficulté et à la physionomie générale du tracé selon Thierry Gouvenou. Tout commence par la première partie toute plate entre Compiègne et Troisvilles. Il n’y a pas de difficulté particulière et c’est habituellement le moment pour l’échappée matinale de se dessiner… Sauf que ces dernières années et encore plus depuis que l’épreuve est retransmise en intégralité à la TV, l’échappée a du mal à se constituer. Avec le vent de dos annoncé, l’allure devrait être très vive sur ces 90 premiers kilomètres. Sur les 20 derniers kilomètres de ce tronçon, la lutte commence à faire rage pour se positionner en vue du premier secteur.

Troisvilles c’est le point 0. C’est là que l’Enfer du Nord commence vraiment. C’est un peloton groupé et massif qui s’y présente en général et il y a des dégâts. Les secteurs qui suivent : Briastres, Saint-Python (dans le sens de la montée cette année), Quiévy, le nouveau secteur de Saint-Vaast, ne sont pas les plus difficiles mais ils étirent le peloton et éliminent les plus faibles et les plus malchanceux. S’ensuit rapidement la trilogie Verchain-Maugré/Quérénaing/Maing puis un petit temps de latence pendant que la course passe Denain. C’est alors le premier gros morceau avec le secteur d’Haveluy, cassant mais pas décisif puis la mythique Trouée d’Arenberg. À la sortie de celle-ci, une première sélection s’est effectuée. Sur la longue ligne droite qui mène à Wallers, on compte ceux qui sont là et on essaye de comprendre qui est absent mais pas le temps de se reposer ou de souffler qu’arrive le secteur de Wallers, puis celui de Wandignies, ceux de Brillon puis Sars-et-Rosière avant une première vraie, mais très courte pause, à l’occasion du ravitaillement de Beuvry-la-forêt. À partir de là on entre dans une troisième phase de la course.

Après le ravito, arrive très vite le secteur de Beuvry puis le difficile pavé d’Orchies. Une grosse sélection est alors déjà faite et on arrive à un autre point stratégique, le secteur de Mons-en-Pévèle (juste précédé du secteur d’Auchy). Pour les coureurs qui veulent tenter de loin plutôt qu’attendre le Carrefour de l’Arbre, Mons est le secteur qui propose la difficulté pour créer une sélection. Il est rapidement suivi du court pavé d’Avelin, puis de celui d’Ennevelin. Il y a ensuite un peu plus de route avant Cysoing, simplement entrecoupée du secteur de Templeuve (allongé de 200 mètres cette année). À Cysoing, c’est l’acte final qui débute avec le pavé de Cysoing, celui de Bourghelles puis l’enchaînement décisif Camphin-en-Pévèle/Carrefour de l’Arbre/Gruson. Après ça, c’est le retour vers Roubaix avec comme seule difficulté le pavé d’Hem.

Les détails techniques :
Départ fictif : 11h
Départ réel : vers 11h20, après un itinéraire défilé de 10,6km
Ravitaillement 1 : km105 – Briastre/Solesmes
Ravitaillement 2 : km189 – Beuvry-la-Forêt
Suivi : La course sera à suivre en direct commenté, dès le départ fictif, sur VeloPro.fr

Les secteurs pavés :

29 : Troisvilles (entrée au km93,5 – long de 2,2km – sortie à 161km de l’arrivée) ***
28 : Briastre (entrée au km100 – long de 3km – sortie à 153,5km de l’arrivée) ***
27 : Saint-Python (entrée au km109 – long de 1,5km – sortie à 146,5km de l’arrivée) ***
26 : Quiévy (entrée au km111,5 – long de 3,7km – sortie à 142km de l’arrivée) ****
25 : Saint-Vaast (entrée au km119 – long de 1,5km – sortie à 136,5km de l’arrivée) ***
24 : Verchain-Maugré (entrée au km130 – long de 1,2km – sortie à 125,5km de l’arrivée) **
23 : Quérénaing (entrée au km134,5 – long de 1,6km – sortie à 121km de l’arrivée) ***
22 : Maing (entrée au km137,5 – long de 2,5km – sortie à 117km de l’arrivée) ***
21 : Monchaux-sur-Ecaillon (entrée au km140,5 – long de 1,6km – sortie à 115km de l’arrivée) ***
20 : Haveluy (entrée au km153,5 – long de 2,5km – sortie à 101km de l’arrivée) ****
19 : Trouée d’Arenberg (entrée au km162 – long de 2,4km – sortie à 93km de l’arrivée) *****
18 : Hélesmes (entrée au km168 – long de 1,6km – sortie à 87,5km de l’arrivée) ***
17 : Wandignies (entrée au km174,5 – long de 3,7km – sortie à 78,5km de l’arrivée) ****
16 : Brillon (entrée au km182 – long de 2,4km – sortie à 72,5km de l’arrivée) ***
15 : Sars-et-Rosières (entrée au km185,5 – long de 2,4km – sortie à 69km de l’arrivée) ****
14 : Beuvry-la-forêt (entrée au km189 – long de 1,4km – sortie à 63,6km de l’arrivée) ***
13 : Orchies (entrée au km197 – long de 1,7km – sortie à 58km de l’arrivée) ***
12 : Bersée (entrée au km203 – long de 2,7km – sortie à 51km de l’arrivée) ****
11 : Mons-en-Pévèle (entrée au km208,5 – long de 3km – sortie à 45,5km de l’arrivée) *****
10 : Avelin (entrée au km214,5 – long de 0,7km – sortie à 41,5km de l’arrivée) **
9 : Ennevelin (entrée au km218 – long de 1,4km – sortie à 37,5km de l’arrivée) ***
: Templeuve – L’Epinette (entrée au km223,5 – long de 0,2km – sortie à 33,5km de l’arrivée) *
: Templeuve – Moulin-de-Vertain (entrée au km224 – long de 0,5km – sortie à 32,5km de l’arrivée) **
7 : Cysoing (entrée au km230,5 – long de 1,3km – sortie à 25,5km de l’arrivée) ***
6 : Bourghelles (entrée au km233 – long de 1,1km – sortie à 23km de l’arrivée) ***
5 : Camphin-en-Pévèle (entrée au km237,5 – long de 1,8km – sortie à 18km de l’arrivée) ****
: Carrefour de l’Arbre (entrée au km240 – long de 2,1km – sortie à 15km de l’arrivée) *****
3 : Gruson (entrée au km242,5 – long de 1,1km – sortie à 13,5km de l’arrivée) **
: Hem (entrée au km249 – long de 1,4km – sortie à 6,5km de l’arrivée) ***
1 : Roubaix (entrée au km256 – long de 0,3km – sortie à 1km de l’arrivée) *

Total : 54,5km de pavés sur 257km de course (les étoiles correspondent au niveau de difficulté des secteurs, plus il y a d’étoiles, plus c’est difficile / classification faite par ASO)

Cartes et profils

Liste des partants

BMC RACING TEAM  
1 GREG VAN AVERMAET
2 JEAN-PIERRE DRUCKER
3 STEFAN KÜNG
4 JURGEN ROELANDTS
5 MICHAEL SCHÄR
6 NATHAN VAN HOOYDONCK
7 FRANCISCO JOSE VENTOSO ALBERDI

QUICK – STEP FLOORS 
11 NIKI TERPSTRA
12 TIM DECLERCQ
13 PHILIPPE GILBERT
14 ILJO KEISSE
15 YVES LAMPAERT
16 FLORIAN SENECHAL
17 ZDENEK ŠTYBAR

TEAM EF EDUCATION FIRST – DRAPAC P/B CANNONDALE  
21 SEP VANMARCKE
22 MATTI BRESCHEL
23 MITCHELL DOCKER
24 SEBASTIAN LANGEVELD
25 TAYLOR PHINNEY
26 TOM SCULLY
27 TOM VAN ASBROECK

MITCHELTON – SCOTT 
31 MATHEW HAYMAN
32 JACK BAUER
33 LUKE DURBRIDGE
34 ALEXANDER EDMONDSON
35 ROGER KLUGE
36 LUKA MEZGEC
37 MATTEO TRENTIN

TREK – SEGAFREDO  
41 JOHN DEGENKOLB
42 KOEN DE KORT
43 RYAN MULLEN
44 MADS PEDERSEN
45 GREGORY RAST
46 JASPER STUYVEN
47 BOY VAN POPPEL

UAE TEAM EMIRATES 
51 ALEXANDER KRISTOFF
52 SVEN ERIK BYSTRØM
53 SIMONE CONSONNI
54 ROBERTO FERRARI
55 FILIPPO GANNA
56 MARCO MARCATO
57 OLIVIERO TROIA

GROUPAMA – FDJ  
61 ARNAUD DEMARE
62 ANTOINE DUCHESNE
63 JACOPO GUARNIERI
64 IGNATAS KONOVALOVAS
65 OLIVIER LE GAC
66 MARC SARREAU
67 RAMON SINKELDAM

AG2R LA MONDIALE  
71 OLIVER NAESEN
72 GEDIMINAS BAGDONAS
73 RUDY BARBIER
74 SILVAN DILLIER
75 JULIEN DUVAL
76 TONY GALLOPIN
77 STIJN VANDENBERGH

VERANDA’S WILLEMS – CRELAN  
81 WOUT VAN AERT
82 DRIES DE BONDT
83 STIJN DEVOLDER
84 MICHAEL GOOLAERTS
85 AIDIS KRUOPIS
86 SENNE LEYSEN
87 STIJN STEELS

TEAM SKY 
91 GERAINT THOMAS
92 OWAIN DOULL
93 CHRISTIAN KNEES
94 GIANNI MOSCON
95 LUKE ROWE
96 IAN STANNARD
97 DYLAN VAN BAARLE

TEAM SUNWEB 
101 EDWARD THEUNS
102 PHIL BAUHAUS
103 LENNARD HOFSTEDE
104 SØREN KRAGH ANDERSEN
105 TOM STAMSNIJDER
106 MIKE TEUNISSEN
107 MAXIMILIAN RICHARD WALSCHEID

BORA – HANSGROHE 
111 PETER SAGAN
112 MACIEJ BODNAR
113 MARCUS BURGHARDT
114 DANIEL OSS
115 JURAG SAGAN
116 ANDREAS SCHILLINGER
117 RÜDIGER SELIG

DIRECT ENERGIE  
121 ADRIEN PETIT
122 ROMAIN CARDIS
123 SYLVAIN CHAVANEL
124 DAMIEN GAUDIN
125 YOHANN GENE
126 ALEXANDRE PICHOT
127 SIMON SELLIER

LOTTO SOUDAL 
131 JENS DEBUSSCHERE
132 LARS BAK YTTING
133 FREDERIK FRISON
134 JENS KEUKELEIRE
135 NIKOLAS MAES
136 MARCEL SIEBERG
137 JELLE WALLAYS

COFIDIS, SOLUTIONS CREDITS  
141 CHRISTOPHE LAPORTE
142 HUGO HOFSTETTER
143 CYRIL LEMOINE
144 GEOFFREY SOUPE
145 JIMMY TURGIS
146 BERT VAN LERBERGHE
147 KENNETH VANBILSEN

TEAM DIMENSION DATA 
151 EDVALD BOASSON HAGEN
152 NICOLAS DOUGALL
153 RYAN GIBBONS
154 JAY ROBERT THOMSON
155 JOHAN VAN ZYL
156 JACO VENTER
157 JULIEN VERMOTE

TEAM KATUSHA ALPECIN 
161 TONY MARTIN
162 JENTHE BIERMANS
163 MARCO HALLER
164 MARCEL KITTEL
165 NILS POLITT
166 MADS WÜRTZ SCHMIDT
167 RICK ZABEL

ASTANA PRO TEAM 
171 LAURENS DE VREESE
172 OSCAR GATTO
173 DMITRIY GRUZDEV
174 HUGO HOULE
175 TRULS ENGEN KORSÆTH
176 MAGNUS CORT NIELSEN
177 RUSLAN TLEUBAYEV

TEAM FORTUNEO – SAMSIC  
181 PIERRE LUC PERICHON
182 MAXIME DANIEL
183 BRICE FEILLU
184 BENOIT JARRIER
185 SINDRE LUNKE
186 MICHAEL CARBEL SVENDGAARD
187 BRAM WELTEN

BAHRAIN – MERIDA  
191 HEINRICH HAUSSLER
192 BORUT BOZIC
193 IVAN GARCIA CORTINA
194 KRISTIJAN KOREN
195 DAVID PER
196 LUKA PIBERNIK
197 MEIYIN WANG

TEAM LOTTO NL – JUMBO
201 DYLAN GROENEWEGEN
202 AMUND GRONDAL JANSEN
203 PASCAL EENKHOORN
204 TIMO ROOSEN
205 BRAM TANKINK
206 JOS VAN EMDEN
207 MAARTEN WYNANTS

MOVISTAR TEAM 
211 IMANOL ERVITI OLLO
212 CARLOS BARBERO
213 HECTOR CARRETTERO
214 NUNO MATOS
215 NELSON OLIVEIRA
216 MARC SOLER
217 JASHA SÜTTERLIN

DELKO MARSEILLE PROVENCE KTM 
221 YANNICK MARTINEZ
222 IURI FILOSI
223 BRENTON JONES
224 PRZEMYSLAW KASPERKIEWICZ
225 EVALDAS SISKEVICIUS
226 GATIS SMUKULIS
227 JULIEN TRARIEUX

VITAL CONCEPT CYCLING CLUB 
231 CORENTIN ERMENAULT
233 BERT DE BACKER
234 JÉRÉMY LECROQ
235 JULIEN MORICE
236 TANGUY TURGIS
237 JONAS VAN GENECHTEN
238 ADRIEN GAREL

WB AQUA PROTECT VERANCLASSIC 
241 KENNY DEHAES
242 LUDWIG DE WINTER
243 JIMMY DUQUENNOY
244 ALEX KIRSCH
245 LUDOVIC ROBEET
246 LUKAS SPENGLER
247 JULIEN STASSEN

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