Jonas Van Genechten : « J’avais hâte d’en gagner une »

L’attente commençait à se faire bien trop longue. Depuis son succès sur les routes de la Vuelta en 2016, Jonas Van Genechten n’avait plus regoûté aux joies de la victoire. Le sprinteur belge de 32 ans avait certes compilé quelques places d’honneur ces derniers mois, mais sans parvenir à mettre au fond. Il aura fallu attendre le Circuit du Houtland, ce mercredi, pour le voir triompher à nouveau. Il n’a toutefois pas eu le luxe de lever les bras dans une arrivée très serrée jugée à la photo-finish, face à Jasper De Buyst (Lotto-Soudal).

« Savoir que Tanguy était dans l’échappée m’a soulagé, racontait Van Genechten à propos du final à Lichtervelde. Je faisais le boulot pour venir casser le rythme en tête de peloton et c’était bon d’être représentés à l’avant. Ensuite, quand il a lâché, les consignes de Jimmy ont été claires. Là, ça m’a mis une charge sur les épaules… Ce n’est pas plus mal que ce changement de scénario soit intervenu à 10 kilomètres de l’arrivée. Cela m’a laissé le temps de me remettre dedans et les gars ont fait un extraordinaire boulot. Dans un premier temps, Bert et Steven se sont mis à la planche, puis Adrien a assuré dans le final pour nous permettre de rentrer sur Keukeleire à 20 mètres de la ligne. Calé dans la roue de De Buyst, j’ai eu un peu peur d’être enfermé puis ai fait l’effort aux 200 m. Je voyais que j’étais le plus rapide mais, en franchissant la ligne, j’ignorais si j’avais gagné. Je jette mon vélo mais, avec le tremblement dû aux pavés, je ne savais pas… »

Après quelques instants d’attente, c’est donc le speaker qui l’a délivré d’un poids et ainsi mis un terme officiel à sa disette. « Le compte à rebours avait un peu débuté et j’avais hâte d’en gagner une,confiait encore le Belge, 2e du Grand Prix Jef Scherens le week-end passé. Désormais, je suis libéré et super motivé pour faire les dernières courses à bloc. Peu importe si c’est moi le leader ou un autre. L’essentiel est que l’on soit bien ensemble et que l’on garde cette envie qui nous anime. C’est un soulagement pour tout le monde au sein de l’équipe. Ces dernières semaines, tout le monde est hyper motivé et c’est primordial sur les courses de fin de saison. Depuis le stage que le Club a effectué en Corrèze au mois de juillet, nous sommes dans une super dynamique. Au sein du groupe, tout le monde est solidaire et impliqué, prêt à courir les uns pour les autres, ensemble et pour le bien de tous. Cela a mis un peu de temps à se mettre en place mais quoi de plus normal lorsqu’une équipe naît à peine ? »