Nokere Koerse : La BMC voulait éviter le sprint
Orpheline d’un coureur assez rapide pour jouer la victoire dans la Nokere Koerse hier, la BMC a tenté de secouer le peloton à de multiple reprises pour éviter l’emballage final qui conclut généralement l’épreuve belge. Tout a débuté à quarante kilomètres de l’arrivée par une franche accélération de l’équipe américaine qui souhaitait là provoquer des cassures. La tentative s’est avérée vaine et Silvan Dillier a une première fois tenté de créer une brèche, laquelle fut résorbée quelques minutes plus tard.
La BMC a dès lors économisé ses forces pour le final, où ses ardeurs ont rejailli. D’abord par Floris Gerts, après le dernier passage du secteur pavé de Herlegemstraat. « Je me sentais vraiment fort aujourd’hui (hier) et dans le final, j’étais dans une position où j’avais la possibilité de tenter une attaque et j’ai pensé que ça valait le coup, a commenté le Néerlandais. J’ai pu faire un écart avec quelques gars et j’ai ensuite attaqué tout seul quand on s’est fait reprendre. Je pense que ça aurait été mieux si j’avais eu de la compagnie, l’offensive aurait tenu plus longtemps. Nous voulions rendre la course difficile dans le final et courir à l’offensive, c’est ce que nous avons fait. On est constamment à la recherche d’opportunités. Il faut tirer le meilleur de chaque course ».
Quelques instants après le retour du peloton sur Gerts, c’est Silvan Dillier qui a retenté sa chance. Mais il n’a pu porter son entreprise plus loin que sous la bannière des deux derniers kilomètres. « Je me sentais vraiment bien aujourd’hui (hier), a-t-il également déclaré. Pour nous, un sprint massif n’était pas l’issue idéale donc nous avons essayé de rendre la course aussi dure que possible à trois tours de l’arrivée. Mais malheureusement nous ne sommes pas arrivés à notre fin. Nous avons donné tout ce que nous avions, principalement dans le final quand Floris Gerts et moi-même avons attaqué. Pour moi, être en mesure de bouger dans le final a fait office de véritable test pour ma forme et ça me donne confiance en vue de Milan San Remo. J’ai montré que même après 190 km, j’avais encore assez d’énergie et de force dans les jambes pour travailler pour l’équipe ».