Tom Dumoulin : « J’ai cru que mon capteur de puissance ne marchait pas »

Le match entre Tom Dumoulin et le reste aura finalement duré trois kilomètres dans ce championnat du monde du contre-la-montre 2017. Dès le tiers de la course, le Néerlandais a enclenché le moteur, pris les choses en main et n’a plus été devancé dans aucun des points intermédiaires. Ni à l’arrivée, naturellement. Au contraire, le coureur de la Sunweb n’a cessé d’élargir son avance sur la concurrence, à commencer par Chris Froome, censé son plus grand rival. Il n’en a finalement eu aucun, si ce n’est lui-même, et le défi de ne pas chuter. Après 31 kilomètres, dont les trois derniers sur une montée exigeante à 9% de moyenne, Tom Dumoulin a donc coupé la ligne en 44 minutes et 41 secondes. Soit 57 secondes plus vite que Primoz Roglic (Slovénie) et 1’21 que Chris Froome (Grande-Bretagne). Un sacre, son premier, qui ne souffre d’aucune contestation possible.

« Je n’arrive pas à y croire. C’est… c’est vraiment incroyable, a-t-il livré à chaud, les yeux écarquillés. J’étais dans une si bonne journée, j’ai cru que mon capteur de puissance ne marchait plus. Les données étaient si élevées et pourtant je me sentais super bien. Puis il a commencé à pleuvoir mais je me suis simplement attaché à prendre les virages doucement, particulièrement dans le début du col. Ma roue arrière chassait à chaque virage car j’avais une roue de chrono ». Il a d’ailleurs justifié son choix de ne pas changer de vélo, comme l’a par exemple fait son dauphin du jour. « J’ai longtemps douté, a-t-il admis. Au début, je m’étais dit que j’allais le faire. Puis j’ai vu la montée pour la première fois vendredi dernier, et ça m’a fait douter une première fois. Enfin, hier, je me suis dit « non, ne prenons pas ce risque ». Je pense que je fais partie des coureurs qui peuvent réaliser une montée sur un vélo de chrono sans avoir trop de problèmes. Je pense que c’était la meilleure décision ». 

La quinzaine de secondes qui aurait pu être perdue dans l’affaire n’aurait quoiqu’il en soit pas changé grand chose. Dumoulin a écrasé la concurrence pour devenir le premier coureur à remporter un Grand Tour et le Mondial du chrono la même année depuis Jan Ullrich, en 1999. Et ce n’est pas tout. « Faire le doublé, avec le chrono par équipes, c’est incroyable, a-t-il conclu. Dimanche dernier, notre victoire était très surprenante et c’était un jour formidable. Aujourd’hui, c’est peut-être moins surprenant car j’étais l’un des favoris. Mais parfois c’est plus difficile de mettre au fond dans cette situation. Je suis resté calme et j’étais surtout dans un bon jour. On va célébrer ça ce soir et demain, puis je me concentrerai sur la course en ligne de dimanche. »

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