Benoît Cosnefroy : « Il y avait une Equipe de France de folie aujourd’hui »

Quel final ça a été ! Benoît Cosnefroy (France) a réellement réalisé l’exploit aujourd’hui sur l’épreuve Espoirs des Championnats du Monde de Bergen. Parti dans la descente de la dernière ascension de Salmon Hill, il est revenu sur Lennard Kamna (Allemagne), un solide rouleur (Champion du Monde du chrono par équipes avec Sunweb dimanche dernier), parti un peu plus tôt. Ensemble ils ont tenu tête au peloton qui était juste derrière avant que le Français ne domine de la tête et des épaules un sprint qu’il avait dû lancer de loin. Cosnefroy, 21 ans (pour encore un mois), est devenu professionnel au 1e août dernier avec l’équipe World Tour AG2R La Mondiale et tout juste un mois et demi plus tard il remportait le Grand Prix d’Isbergues, dimanche dernier. A l’instar de Kristoffer Halvorsen, le Norvégien, qui s’était imposé à Isbergues l’an passé avant de devenir Champion du Monde à Doha, Cosnefroy réalise lui aussi le doublé. Quelle semaine ! et quelle série aussi pour l’Equipe de France Espoirs qui accumule 4 titres de Champion du Monde sur route sur les 9 dernières éditions des Mondiaux. Voici les déclarations du nouveau Champion du Monde à la télé après l’arrivée.

Benoît, quelle est l’émotion ?
Je n’y croyais déjà pas à Isbergues et là… Tout me sourit en ce moment. Il y avait une Equipe de France de folie aujourd’hui. Ça m’a permis de vraiment m’économiser jusque dans le dernier tour. Je savais qu’un Championnat du Monde ça se gagne dans le dernier tour et j’ai attendu. J’ai hésité à faire la descente mais je me suis dit « tant que je suis là, il faut que je tente, il ne faut pas que je reparte avec des regrets » et ça m’a souri à la fin. J’avais peur de faire deuxième car j’ai déjà eu beaucoup de place de deux en championnats. Pierre-Yves Châtelon, le sélectionneur voulait vraiment qu’on joue la gagne. J’avais peur de faire deux mais je me suis dit que maintenant que j’étais là il fallait tenter, il y avait une chance sur deux. Gagner… J’y pensais depuis un moment mais de là à la réaliser, c’est complètement fou. C’est incroyable.

Ca se joue à rien, il y a le peloton qui revient, il fallait aussi battre Kamna.
Ca c’est vraiment joué dans la dernière bosse, j’avais un appui avec Valentin Madouas devant. Ça m’a permis de ne pas trop en faire. Et quand on est revenu sur le groupe de Valentin, j’ai pris l’initiative de faire la descente. Je me sens bien dans ce terrain là. A cet instant je ne savais pas qu’il y avait encore un coureur devant et puis j’ai vu une moto qui filmait un coureur, je me suis dit il en reste au moins un. Je suis allé le chercher et puis on a collaboré. J’avais peur d’en faire trop mais j’avais vraiment envie de jouer la gagne et si je me faisais rattrapé, le titre s’envolait… J’ai joué à fond à rouler un peu plus que lui mais au final ça a payé.

L’an passé Kristoffer Halvorsen remportait le Grand Prix d’Isbergues puis devenait Champion du Monde. Cette année, c’est vous.
Je ne voulais pas comparer la victoire d’Halvorsen et la mienne au Grand Prix d’Isbergues. Il avait gagné au sprint massif, et les Championnats du Monde s’étaient gagnés au sprint massif. Là on savait que ça allait se jouer autrement. Au Grand Prix d’Isbergues je gagne en prenant l’échappée du jour donc ce n’était pas du tout le même scénario. Je ne voulais donc pas qu’on me compare à lui mais au final je fais la même chose que lui.

La fête va être belle ce soir avec les coureurs de l’équipe de France.
Oui complètement. On avait Corentin Ermenault qui a fait troisième du Championnat contre-la-montre qui nous attendait ce soir pour faire la fête. Il nous avait dit que ce serait bien de ramener le titre pour vraiment passer une bonne soirée.

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