Philippe Gilbert : « Celle-là, on est vraiment allé la chercher ! »

C’est un Philippe Gilbert radieux que nous avons trouvé à l’arrivée de Milan-Sanremo. S’il n’a pas gagné ce samedi, le Belge s’est sacrifié pour Julian Alaphilippe dès le pied du Poggio. Le capitaine emblématique de la Deceuninck-Quick Step se satisfaisait alors très largement d’avoir participé à la victoire de son coéquipier. Troisième en 2011, il était ravi de faire partie de l’équipe gagnante pour la première fois de sa carrière sur la Primavera. Un sentiment encore plus fort selon lui.

« Celle-là, on est vraiment allé la chercher! C’est vraiment une belle victoire d’équipe. Julian était très fort, on le savait. On a donc pris les choses en main. Au pied du Poggio, il est venu me dire que ça n’allait pas assez vite, qu’il fallait accélérer. J’ai encore accéléré, puis Stybar m’a repassé. Tous les deux, on s’est un peu fait la guerre pour aller au plus vite, décrivait-il, tout sourire, devant notre caméra. Ensuite, sur le replat, je ne pouvais plus accélérer, j’étais à fond. J’ai dit à Julian de rester dans ma roue jusque-là et de faire un sprint dans la partie la plus dure. Quand je me suis écarté, il est parti. J’ai vu qu’il avait vite pris quelques mètres. Ensuite j’ai entendu à la radio qu’il était devant avec sept coureurs, j’espérais juste qu’il s’en sorte bien. J’imagine qu’il a bien géré, mais je n’ai rien vu du reste. »

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D’ordinaire, la Deceuninck-Quick Step fait feu de tous bois lors des courses d’un jour. Ce samedi, les hommes de Patrick Lefevere ont semblé se rallier à la cause d’un seul homme. Ce dernier n’a pas déçu, puisqu’il a ramené son septième succès personnel de la saison. « Disons qu’on avait plusieurs cartes au départ, comme souvent. Mais comme toujours dans le sport, c’est la condition physique qui a décidé. On a eu le temps de parler, on a vu que Julian était très bien. Il était très nerveux, ce qui est bon signe chez lui, nous a expliqué Gilbert dans l’aire d’arrivée. Il a démontré ces dernières semaines qu’il était en grande forme. Quand on a un coureur capable de gagner, il faut toujours jouer sa carte. Tout le monde peut être fier de son travail aujourd’hui. »

La victoire d’Alaphilippe permet également à Philippe Gilbert de cocher une case supplémentaire sur son long CV. Jamais il n’avait pu célébrer une victoire dans le bus au terme des 291 kilomètres de la Classicissima. « Personnellement c’est mon quinzième Milan-Sanremo aujourd’hui, et c’est la première fois que je suis dans l’équipe qui gagne. Honnêtement, c’est un grand moment, un moment rare, exultait-il finalement. J’ai déjà été sur le podium, mais ça n’a pas du tout la même saveur. Une troisième place, c’est incomparable à vivre la victoire, même par procuration. »

L’intégralité de sa réaction est à écouter ci-dessous : 

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