Vincenzo Nibali : « La tête comptera tout autant que les jambes »

Depuis quelques saisons, Vincenzo Nibali s’est fait une vraie spécialité du Tour de Lombardie. Lors de ses trois dernières participations, il l’a ainsi remporté à deux reprises et n’a été privé du triplé qu’en raison de la grande forme de Thibaut Pinot la saison dernière, qui avait réussi à se défaire de l’Italien au terme d’un superbe mano à mano dans le Civiglio. Le Requin de Messine est donc de retour ce samedi pour reconquérir sa couronne sur les bords du lac de Côme. Sauf qu’il est loin de partir favori. Ses dernières sorties n’ont pas été des plus convaincantes et d’autres concurrents se sont récemment montrés bien plus en jambes.

« C’est un grand plaisir pour moi d’être là aujourd’hui, a tout de même lâché le coureur de la Bahrain-Merida. Quant à savoir ce que la course m’offrira cette année, on verra ça en cours de route… C’est évidemment une épreuve très difficile et il me faudrait des jambes extraordinaires aujourd’hui, car il faudra pousser fort, surtout dans le final avec le Civgilio et San Fermo della Battaglia. Le final change par rapport à l’an passé car il était alors impossible de passer par San Fermo della Battaglia. Là où on devait d’habitude basculer à gauche, il fallait finalement aller tout droit. Il y a du coup un kilomètre supplémentaire de montée dans le village puis on revient sur l’ancien parcours où j’ai gagné mes deux Tours de Lombardie. »

Aujourd’hui, Nibali devra donc surtout capitaliser sur son expérience et son expertise du parcours étant donné que sa condition n’apparait pas maximale. « Nous sommes surtout sur la dernière course de la saison pour beaucoup de coureurs, et la tête comptera tout autant que les jambes, a-t-il rétorqué. Il y a un très gros plateau aujourd’hui. On peut parler de Valverde, Roglic, Bernal, Woods. J’en oublie certainement mais les favoris ce sont eux. Après son numéro sur le Tour d’Emilie, Roglic est sans doute le plus dangereux mais le Tour de Lombardie est une course qui peut aussi sourire aux opportunistes, aux attaquants. Et ceux-ci peuvent éventuellement profiter d’une mauvaise entente derrière dans les moments décisifs. »

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