Vincenzo Nibali : « Tout a été parfait »
Vincenzo Nibali n’a pas loupé son coup sur ce Tour de Lombardie. Le Requin de Messine partait hyper favori et était très observé mais il a parfaitement manoeuvré dans un très beau final. En suivant Thibaut Pinot (FDJ) dans l’ascension de Civiglio puis en faisant parler ses qualités de descendeur, exactement comme en 2015, il est parvenu à s’isoler seul en tête. Derrière ni Pinot, ni les autres dont Julian Alaphilippe (Quick Step) n’ont réussi à reprendre du temps sur le Sicilien. Nibali a parfaitement réussi sa deuxième partie de saison même si sa chute dans l’étape de l’Angliru sur le Tour d’Espagne l’a privé des Mondiaux de Bergen. Deuxième de La Vuelta après avoir terminé troisième du Giro au mois de mai, il inscrit maintenant un deuxième Tour de Lombardie à son palmarès. Sacrée saison.
Vincenzo, quelle prestigieuse cinquantième victoire !
Cinquante victoire, c’est vraiment un grand résultat ! C’était une journée fantastique. Tout a été parfait… Je ne peux pas vraiment dire quoique ce soit d’autre
Vous aviez montré avant ce Tour de Lombardie que vous étiez l’homme à battre. Et malgré ça, personne n’a réussi à déjouer vos plans.
Je savais que j’arrivai en bonne forme. Les sensations étaient déjà très bonnes à l’entrainement. Je savais que ce parcours me convenait très bien. Mais cette victoire a aussi été le résultat de tout le travail de l’équipe qui m’a beaucoup aidé. Je tiens à remercier mes directeurs sportifs qui m’ont bien aiguillé dans le final. Toute l’équipe a fait un grand travail. Même si Franco Pellizotti et Enrico Gasparotto n’étaient pas très biens ils ont fait beaucoup aujourd’hui tout comme Giovanni Visconti et mon frère (Antonio, ndlr).
L’expérience d’il y a deux ans a aussi été un avantage.
Ma condition était meilleure aujourd’hui qu’il y a deux ans. J’ai choisi le bon moment ! Je savais que le dernier kilomètre était le plus dur. J’avais suivi Thibaut Pinot avant mais je ne m’étais pas trop donné. Je voulais voir qui aller bouger derrière. Quand on est arrivé à la fin, je me suis dit qu’il fallait y aller et tout donner. Je connaissais bien la descente, alors je me suis mis devant et j’ai commencé à prendre du temps. Ensuite, il fallait conserver l’avantage et j’ai réussi.
Cette victoire et cette préparation spécifique signifie que les classiques sont désormais des grands objectifs pour vous ?
Les classiques ont toujours été un objectif. En 2013 je m’étais préparé pour le Mondiale de Florence mais ça n’a pas souri. L’an passé, les JO de Rio étaient un grand objectif et je suis tombé… Cette année la chute à La Vuelta m’a privé des Mondiaux… Une classique, ce n’est pas facile. Il faut vraiment connaître la journée parfaite, il faut que la course soit parfaite pour vous, que tout se passe bien.