Mathias Le Turnier : « Je ne pouvais pas espérer mieux »

C’est un privilège que peu de coureurs ont l’occasion de savourer. Mathias Le Turnier figurait hier en tête de course sur le Tour de Lombardie lorsque les cloches de la chapelle de la Madonna del Ghisallo, au sommet de la célèbre ascension éponyme, ont retenti. Alors à peine repris par Mikaël Chérel (AG2R-La Mondiale) et Laurens De Plus (Quick Step Floors), le jeune coureur de la Cofidis venait de passer le cap des 160 kilomètres d’échappée. Du haut de ses 22 ans, il fut le dernier « survivant » d’un groupe de six hommes formé après une bagarre intense en début de course. Second d’étape sur la Route du Sud et septième du Tour du Doubs cette année, Mathias Le Turnier a donc vécu un beau périple sur la Classique des feuilles mortes.

« On avait pour ordre de prendre l’échappée, chose que j’ai réussi à faire, a-t-il déclaré avant de raconter sa journée. L’échappée est parti au km 20, à peu près. Le peloton est resté une dizaine de kilomètre à vingt secondes avant de nous laisser filer. Ensuite, il fallait gérer et ne pas trop en faire devant. La course était longue. Quand on est arrivé dans la Madonna del Ghisallo, Davide Ballerini a accéléré, j’ai réussi à le suivre. Dans la deuxième partie de la bosse, j’ai réussi à le lâcher et à partir tout seul. Au sommet, je me fais reprendre par des coureurs sortis du peloton, Chérel notamment. On a fait un bout de temps à deux puis dans le Mur de Sormano, j’arrive à basculer dans le groupe des favoris et à rester un petit moment avec eux. Dans l’avant-dernière bosse, le pied s’est monté très vite et j’ai commencé à payer mes efforts de la journée puis j’ai fini comme j’ai pu. »

C’est à la quarante-et-unième place que le deuxième de la Ronde de l’Isard 2016 a conclu son premier Monument en carrière. Il s’en souviendra. « J’ai fait 200 kilomètres à l’avant, il y avait du public tout a long du parcours, il était encore plus présent dans les difficultés, et ça porte, a-t-il ajouté. Quand on est en plein effort et qu’il y a toute cette foule qui vous encourage, qui vous pousse, c’est quelque chose d’assez incroyable. On le vit rarement, sauf sur ces grosses courses-là. Je ne pouvais pas espérer mieux pour mettre fin à ma première saison chez les pros. C’est un bon point final à ma saison. Je suis plutôt satisfait de mon année, de ma progression et de mon évolution au sein de l’équipe. »

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