Bauke Mollema : « Spécial et unique »
Ce lundi 12 octobre 2019 restera comme la date où Bauke Mollema a changé de dimension. De « simple » vainqueur d’étape sur le Tour et la Vuelta, aussi lauréat d’une Classique WorldTour (San Sebastian), le Néerlandais est tout simplement passé à détenteur d’un Monument. À bientôt 33 ans, le grimpeur de la formation Trek-Segafredo est allé inscrire ce samedi, sur les bords du lac de Côme, la plus belle ligne de son palmarès en remportant, en solitaire qui plus est, le Tour de Lombardie 113ème du nom.
« Cette victoire est d’abord pour moi-même, mais pour l’équipe aussi, a lâché dans un sourire Mollema à notre micro après la cérémonie protocolaire. C’est très spécial de gagner un Monument, mon tout premier. C’est unique. Je n’étais jamais passé vraiment proche. J’avais seulement fait sixième à Liège et septième en Lombardie par le passé. Gagner maintenant, c’est très spécial. Notre course offensive était planifiée. Toute la semaine, pendant les Italiennes classiques, nous étions là. La motivation était grande et nous avions plusieurs bons grimpeurs pour cette course. Je me sentais bien toute la semaine et l’équipe était également en forme donc c’est génial de conclure de cette manière aujourd’hui. »
Bauke Mollema est seulement devenu le troisième Néerlandais à remporter la Classiques des feuilles mortes après Jo de Roo et Hennie Kuiper, et le tout premier depuis 1981 ! Ce triomphe, qui résonnera désormais constamment à l’évocation de son nom, il l’a construit sur les pentes du Civiglio dans une attaque bien sentie. « Le Mur de Sormano était sans doute la bosse la plus difficile du jour, mais il y avait encore de nombreux favoris après son sommet, a-t-il raconté. Ca s’est du coup décidé sur le Civiglio. Par chance, je me sentais bien, j’ai été en mesure d’attaquer. Quand j’ai eu 20 secondes d’avance, j’ai su que c’était un bel avantage. Et normalement, je suis capable de garder un bon rythme, je n’explose jamais vraiment. Après le Civiglio, j’étais heureux d’entendre que j’avais 35-40 secondes puis la dernière montée n’était pas extrêmement difficile. J’ai réussi à pousser et garder un bon rythme jusqu’au sommet et plonger dans la descente avec un bel avantage, puis conclure ici à Côme. »