Alejandro Valverde : « Cette deuxième place a un goût amer »
Ce ne sera pas pour cette fois non plus. Le Tour de Lombardie se refuse décidément à Alejandro Valverde, qui n’a jamais su dompter ce Monument en neuf participations. Ce samedi, pour la troisième fois de sa carrière, le champion d’Espagne et ancien champion du monde a ainsi hérité de la deuxième place sur la Classiques des feuilles mortes. Après Joaquin Rodriguez (2012) et Dan Martin (2013), c’est Bauke Mollema qui lui a cette fois-ci volé la vedette en s’imposant en solitaire. Piégé par le Néerlandais, parti au bon moment dans le Civiglio, le Murcian de 39 ans n’a plus jamais été en mesure de revenir et s’est finalement contenté de battre au sprint Egan Bernal et Jakob Fuglsang pour s’octroyer un nouveau podium. « Je suis content cette deuxième place, mais je ne nierai pas qu’elle a aussi un goût un peu amer, a-t-il dit dans son interview quelques minutes après l’arrivée. Je savais que j’avais les jambes pour pouvoir faire mieux, ce qui signifie donc gagner. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je l’espérais et on n’y peut plus rien. Les choses sont comme elles sont et Mollema a gagné. »
S’il estime qu’il était « plus risqué de lancer la course de loin cette année, en raison de la présence de la bosse de San Fermo della Battaglia », d’où une sélection moindre dans le Mur de Sormano, il regrette surtout une mauvaise gestion lors du moment clé. « Mollema est bien sorti, il a produit une belle attaque et continué sur un très bon rythme, a-t-il ajouté. Mais derrière, il n’y a pas eu de coopération. L’un attaquait, puis l’autre… On s’est un peu regardé. J’ai ensuite essayé mais j’étais bien surveillé et c’était compliqué de faire la différence. Pour cette raison notamment, il n’a pas été possible de revenir sur lui. Un coureur seul et fort pouvait donc aller au bout et c’est ce qu’il a fait. Il a toutes mes félicitations. Il a réalisé un beau numéro et il mérite ce Tour de Lombardie. »