GP de Montréal : Peter Sagan fustige à nouveau le manque de coopération
Après avoir étalé sa puissance à Québec vendredi, Peter Sagan apparaissait naturellement comme l’homme à battre à Montréal hier soir. Dans ces cas-là, le champion du monde ne peut donc commettre la moindre erreur tactique, car les alliés de circonstances du Slovaque se font bien rares. Hier, le coureur de la Bora-hansgrohe l’a encore bien compris, et s’est donc fait enterrer dans le dernier tour, après avoir manqué le bon wagon, comprenant une bonne dizaine de coureurs. À ce stade de la course, Sagan n’avait plus d’équipier auprès de lui pour limiter la casse, et une fois la brèche ouverte, il lui a été impossible de la refermer tout seul. Il n’a donc pu conserver son titre, terminant finalement neuvième, à seize secondes de Diego Ulissi (UAE Team Emirates).
« Je pourrais dire que le Grand Prix de Montréal cette année était une course étrange, a-t-il expliqué. L’équipe tout entière a fait un gros effort, notamment Lukas Pöstlberger qui s’est efforcé de contrôler les échappés. Dans les derniers kilomètres, un petit groupe a réussi à faire le trou et prendre une belle avance. J’ai essayé de faire le jump et de rentrer, mais il n’y avait pas de coopération avec les autres coureurs du peloton. Je n’allais pas faire tout le travail seul, donc l’écart s’est maintenu jusqu’au bout et Ulissi a gagné. C’est le cyclisme et je dois accepter le résultat. Il est temps maintenant de retourner en Europe et de se concentrer sur l’objectif majeur de cette fin de saison, le championnat du monde en Norvège ».