Tour de Toscane : Steve Cummings ouvre le bal
Steve Cummings sait répondre sur la route. Non-sélectionné pour les Mondiaux de Bergen, pour l’épreuve en ligne qu’il convoitait, le coureur de la Dimension Data a prouvé ce mardi qu’il détenait une excellente condition. Lors de la première étape du Tour de Toscane, disputée sur 181 kilomètres autour de Pontedera, le Britannique s’est fait la malle dans les trente derniers kilomètres avec Egan Bernal (Androni-Sidermec), Frederik Backaert (Wanty-Groupe Gobert) et Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida), avant de les régler au sprint, dans cet ordre, sur la ligne d’arrivée. Une vingtaine de secondes plus tard, Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) a lui remporté le sprint du peloton. Steve Cummings, champion de Grande-Bretagne en titre, s’impose par ailleurs donc pour la première fois de la saison sur la scène internationale et s’empare logiquement du maillot de leader.
Il faut moins de dix kilomètres, ce mardi matin, pour qu’un quatuor parvienne à faire la différence. Roy Goldstein (Israel Cycling Academy), Josu Zabala (Caja Rural), Maximilian Kuen (Tirol) et Michele Scartezzini (Sangemini MGKvis) prennent leurs distances alors qu’un contre initié par Orsini (Bardiani-CSF) et Igor Boev (Gazprom) est rapidement neutralisé. Ce sont donc bien quatre hommes, et quatre hommes seulement, qui ouvrent la route de cette première étape du Tour de Toscane. Néanmoins, le peloton ne leur laisse guère que trois minutes d’avance, la Dimension Data s’assurant de les garder à portée de fusil pour favoriser les desseins de son sprinteur Mark Cavendish. À la mi-course, alors que la formation Wilier Triestina-Sella Italia se joint à la poursuite, l’écart stagne autour de 2’30 tandis que Roy Goldstein abandonne sa place à l’avant, trop juste comparé à ses trois collègues de fuite.
Dans la seconde moitié de l’étape, l’avance du trio continue de diminuer, mais de façon progressive. À plus de 50 kilomètres, l’écart passe sous la minute, et c’est alors que Bahrain-Merida et Bardiani-CSF haussent l’allure. La formation transalpine envoie d’ailleurs Alessandro Tonelli à l’avant. Mais l’Italien ne résiste pas au peloton, qui enregistre ensuite l’offensive groupée de Iuri Filosi (Nippo-Vini Fantini), Ilia Koshevoy (Wilier Triestina-Selle Italia) et Fausto Masnada (Androni-Sidermec). À l’avant Scartezzini ne peut pour sa part plus suivre Zabala et Kuen. Ce duo est rattrapé quelques instants plus tard par le trio d’attaquants issu du peloton. Ils sont désormais cinq à l’avant, mais ça ne dure pas. Le peloton continue sa progression, et peu avant d’effectuer la jonction, Frederik Backaert (Wanty-Groupe Gobert) place une lourde attaque.
Il est suivi par Egan Bernal (Androni-Sidermec) dans un premier temps, puis par Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) et Steve Cummings (Dimension Data) dans un second temps. Se forme alors un quatuor très costaud à l’avant, alors que les cinq précédents échappés sont repris. Avec une petite vingtaine de secondes, Nibali et ses compères entame le premier des trois circuits locaux. Restent alors 21 kilomètres à couvrir et une vraie lutte s’installe avec le peloton. Une lutte dont semblent sortir vainqueur le quatuor. Après le premier tour, l’écart grimpe à 45 secondes sur un premier peloton emmené par UAE Team Emirates. Malgré l’aide de la Fortuneo-Oscaro et de la Caja Rural, l’écart continue de grandir au passage sous la bannière des dix kilomètres. Finalement, c’est avec près de 40 secondes que Nibali, Bernal, Backaert et Cummings entament la dernière boucle autour de Pontedera, alors que Gazprom-RusVelo se met aussi à rouler.
La collaboration est effective et organisée dans le peloton, mais les quatre hommes de tête résistent admirablement, prenant tour à tour leur relais. À trois bornes de la ligne, trente secondes les séparent encore de la meute et la victoire leur semble désormais promise. Cummings, Bernal, Nibali et Backaert avancent ainsi groupés jusque dans le dernier kilomètre, où un petit temps de latence et d’observation s’opère. Finalement, le sprint se lance dans les 300 derniers mètres et c’est le Britannique qui en sort victorieux, devant le Colombien, le Belge et l’Italien dans cet ordre. Le peloton franchit la ligne une vingtaine de secondes plus tard, et Sonny Colbrelli se charge de régler le sprint.
Classement
1 Stephen Cummings (Dimension Data)
2 Egan Bernal (Androni Sidermec Bottecchia)
3 Frederik Backaert (Wanty Groupe-Gobert)
4 Vincenzo Nibali (Bahrain Merida)
5 Sonny Colbrelli (Bahrain Merida)
6 Andrea Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert)
7 Aliaksandr Riabuschenko (UAE Team Emirates)
8 Armindo Fonseca (Fortuneo-Oscaro)
9 Francesco Gavazzi (Androni Sidermec Bottecchia)
10 Marco Canola (Nippo-Vini Fantini)