Jakob Fuglsang : « Il fallait que je tente de loin »

Décidément, Jakob Fuglsang et Julian Alaphilippe ne se quittent plus. Et si le Français réalise une saison extraordinaire, le Danois n’est pas en reste. Il a d’ailleurs de nouveau été le principal concurrent de l’Auvergnat ce dimanche sur la Flèche Wallonne, dans les derniers hectomètres du Mur de Huy, après l’avoir déjà été sur les Strade Bianche ou sur l’Amstel Gold Race. Mais, malheureusement pour lui, le coureur de 34 ans a de nouveau échoué dans sa quête de victoire. Il a pourtant joué son va-tout en accélérant à environ 300 mètres de la ligne et en mettant les puncheurs dans le dur plus tôt qu’escompté. Cela n’a pas suffi à tromper la vigilance d’Alaphilippe, et ce même si le Scandinave n’a pas lâché la roue du Français jusqu’au sommet, sans pouvoir néanmoins la passer. C’est donc un nouveau podium dans le début de saison incroyable de Fuglsang, vainqueur du Tour d’Andalousie, deuxième des Strade Bianche, troisième de Tirreno-Adriatico, quatrième du Tour du Pays Basque, troisième de l’Amstel Gold Race et donc deuxième de la Flèche Wallonne. Une dernière opportunité lui est offerte de remporter une Classique, ce dimanche, avec Liège-Bastogne-Liège, avant une coupure bien méritée.

Jakob, vous avez tenté une tactique différente en partant de loin, et c’était bien joué.

On en avait parlé au sein de l’équipe. Aussi, hier, j’ai croisé Alessandro Ballan qui m’a dit que lors des dernières éditions, personne n’avait essayé de loin, que tout le monde attendait, et que ça se résumait à un sprint de 200 mètres. Et dans ce cas-là, je savais que je serais trop juste. Je ne suis pas aussi explosif que beaucoup d’autres, donc je savais qu’il me fallait tenter d’un peu plus loin. C’était ma chance. J’ai tenté le coup, ça a presque marché, mais au moins j’ai tout donné.

Vous êtes dans une condition incroyable, mais Julian est toujours là pour vous bloquer la route. Vous allez le détestez… 

Non, je ne le déteste pas ! Et puis, il faut bien courir pour la victoire. Disons qu’au moins, à l’Amstel, je l’ai eu… Nous avons des qualités différentes. Il gagne plus des étapes et des Classiques, et j’ai de meilleurs résultats au classement général de courses par étapes. C’est comme ça. Nous ne sommes pas les mêmes, mais au moins on peut batailler et se mesurer l’un à l’autre. Et sans concurrence, ce serait bien moins amusant.

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