Alejandro Valverde : « Quand on gagne tout le temps, ça paraît facile… »

Fin de série pour Alejandro Valverde. Cela devait bien arriver un jour, et c’est ce mercredi qu’El Imbatido a finalement dû rendre sa couronne sur la Flèche Wallonne. Quintuple vainqueur de l’épreuve, lauréat des quatre précédentes éditions, le coureur de la Movistar s’était clairement affirmé comme le maître du Mur de Huy ces dernières années. Aujourd’hui, le maître a trouvé à qui parler. C’est Julian Alaphilippe, son dauphin en 2015 et 2016, qui a enfin réussi à trouver la clé.

« C’était une course difficile à contrôler, a concédé Valverde auprès de Velopro.fr. C’était rapide, dur, et la première partie de course a également été assez intense. Nous devons quand même être contents, nous faisons deuxième. Quand on gagne tout le temps, ça parait facile, mais ça ne l’est jamais face à des rivaux très forts. Ils l’étaient aujourd’hui, et félicitations à Alaphilippe pour sa victoire. Je pense que ça s’est monté plus vite que l’an passé. Ca s’est lancé plus tôt. J’étais un peu derrière et j’ai dû combler un écart, mais le temps que je le bouche, ça avait à nouveau accéléré, et c’est ce qui m’a manqué sur la fin. Mais bon, c’est le sport, parfois on gagne, parfois on perd. »

Malgré un solide Mikel Landa à ses côtés, Valverde a eu beaucoup plus de difficultés à maitriser les velléités cette saison. Il a d’ailleurs dû s’appuyer sur la Lotto-Soudal et la Sky dans le final pour opérer la jonction avec le groupe de tête. « C’était normal parce que tout le monde savait que nous avions une équipe très forte. Donc j’étais l’homme à battre, et les autres ont tout fait pour me rendre la vie difficile, a-t-il constaté. Je reste content du résultat et je sais que Julian Alaphilippe est un grand coureur, donc je ne ressens pas d’amertume. Il a juste été plus fort que moi, je n’ai pas pu revenir sur lui. Je n’ai pas gagné, mais j’étais tout de même à la lutte pour aller chercher une nouvelle victoire. Il faut quand même être en très grande forme pour finir deuxième, alors je suis satisfait. »