Christophe Laporte vers la victoire finale à Bessèges ?
Il ne reste « plus que » 10,7 kilomètres à Christophe Laporte. 10,7 kilomètres à effectuer pour espérer conserver son maillot de leader sur l’Etoile de Bessèges. Une tunique qu’il a réussi à garder sur ses épaules, ce samedi après-midi, au terme d’une troisième étape redoutée, piégeuse, qui a finalement été particulièrement agitée et où il aurait pu tout perdre. Le coureur de la Cofidis l’a finalement conclue en seconde position, dans la roue d’un Marc Sarreau intouchable aujourd’hui. Et compte tenu des circonstances de course, il ne pouvait largement s’en contenter.
« Ca a été très rapide toute la journée, il n’y a eu aucun temps mort, a assuré le dernier vainqueur du Tro Bro Leon. On a perdu trois coureurs dans la première montée, dont Marco Mathis qui a crevé juste après le départ réel. Ce sont des coureurs qui nous ont manqué, mais j’avais encore trois gros coureurs avec moi : Bert [Van Lerberghe], Zico [Waeytens] et Pierre-Luc [Périchon]. Ils ont fait un travail incroyable en tête de peloton, à contrôler les échappés, à aller dans tous les coups. J’ai dû y aller aussi, pas mal de fois, et c’est sans doute ce qu’il m’a manqué dans le sprint. J’aurais préféré gagner pour récompenser leur travail mais on garde le maillot, c’est déjà une bonne satisfaction pour l’équipe. »
Deuxième sur la ligne, Laporte a empoché six secondes de bonifications supplémentaires. Marc Sarreau l’a privé d’un plus gros bonus de temps. « Je sais qu’il est puissant et qu’il lance d’assez loin. Il est aussi assez grand pour m’abriter, a-t-il expliqué. J’avais le choix d’aller derrière lui ou derrière Bryan. J’ai vu que Marc avait pas mal d’équipiers avec lui donc j’ai choisi sa roue. J’y ai fait tout le dernier tour, pour rester concentré sur un coureur et ne pas me disperser. Au final, c’était la bonne roue mais je n’ai pas eu les jambes pour le passer. Ca a lancé très vite et au moment de le faire, j’avais un peu mal aux pattes. »
Ainsi, à une étape du terme, Laporte dispose de cinq et six secondes d’avance au général sur ses acolytes sprinteurs, Bryan Coquard et Marc Sarreau. Ces derniers ne devraient toutefois pas être les plus menaçants demain, dans un contre-la-montre à Alès, vers la côte de l’Ermitage, où le protégé de Cédric Vasseur avait l’an passé pris une excellente quatrième place, lui permettant d’assurer la deuxième position du général. Il avait à l’époque concédé 25 secondes à Tony Gallopin (AG2R-La Mondiale), au-dessus du lot ce jour-là, mais seulement cinq petites secondes à Yoann Paillot (St Michel-Auber 93), présent sur cette édition 2019 et pointé à … 15 secondes.
Tout à fait performant dans l’exercice chronométré quand il a quelque chose à jouer, et c’est bien le cas ce week-end, Christophe Laporte avait même raflé celui du Tour de Belgique la saison passée. Ce dimanche, il n’aura, qui plus est, pas à se méfier du rouleur danois Mads Pedersen, arrivé dans le grupetto aujourd’hui. Quoiqu’il en soit « demain ça se fera à la pédale. Le plus fort ira le plus vite et ça se jouera peut-être à la seconde », a-t-il conclu.
Les Education First alignent Langeveld et Vanmarcke qui sont à 16 » au général, ils peuvent se replacer, se sont de bons coureurs. Geniez devrait être solide aussi. Fabio Felline et Pierre Roland peuvent s’en sortir honorablement. Je vais porter un œil attentif au résultat de Valentin Madouas, remuant au GP d’ouverture. Enfin Jesper Stuyven est un bon coureur et pourrait faire un gros coup également.
Si Laporte s’impose, il aura été grand, car il y a plus de 60 gars en embuscade à 16 ».