GP E3 Harelbeke : Lotto-Soudal et Trek-Segafredo manquent le coche

Présentes au départ du Grand Prix E3 Harelbeke avec deux blocs très solides, les formations Lotto-Soudal et Trek-Segafredo pouvaient légitimement ambitionner un résultat d’envergure dans la première Grande Classique de la campagne Flandrienne. Mais rien n’a fonctionné. Ni pour les hommes de Marc Sergeant, ni pour les protégés de Luca Guercilena. Les deux écuries WorldTour ont eu leur lot de malchance et n’ont su marquer la course de leur empreinte. À l’arrivée, Fabio Felline (11e) et John Degenkolb (13e) peinaient à sauver les meubles pour Trek, tandis que Tiest Benoot (14e) ne pouvait effacer la contre-performance globale de la Lotto.

« La course était super dure, comme prévu, c’était la course la plus dure de la saison pour moi personnellement, indiquait un Degenkolb rincé après l’épreuve. Nous avons fait un bon travail à l’approche du Taaienberg, mais nous y avons aussi perdu beaucoup de gars. La course s’est lancée d’emblée. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à mettre quelqu’un dans le groupe de tête. C’était super dur à cet instant, j’avais quelques difficultés, j’étais vraiment à la lutte. Les jambes étaient un peu meilleures sur la fin. Dans le Vieux Quaremont, c’était déjà beaucoup mieux, mais l’écart était plus d’une minute. Fabio était super fort et c’est dommage qu’il n’ait pas pris le groupe. S’il avait été là, alors tout était possible, même si oui, j’aurais dû être là aussi. Beaucoup de grands noms ont été pris et c’était compliqué de décider d’y aller ou pas. C’est un jour à oublier, nous devons nous concentrer sur les prochaines courses. Dimanche, nous avons une belle chance, et je l’attends avec impatience ».

Loin du compte, Stuyven, « très déçu ». mettait en cause un jour sans. Il se sentait pourtant « très bien » avant le Taaienberg, mais s’est retrouvé « sans puissance dans les jambes » après. Au contraire de Fabio Felline, qui avait de l’énergie à revendre, mais qu’il n’a pas su exploiter sciemment. « C’est frustrant car je rate le premier groupe pour rien, regrettait l’Italien. Ce n’est pas une excuse, mais si vous n’êtes pas attentif pendant une seconde, 50 mecs vous passent. C’est mon problème dans les courses belges. Dans ces courses, il faut de la chance, de l’expérience, beaucoup de choses. Ce n’est pas seulement une question de jambes. Les seuls points positifs que je peux retirer, c’est que je suis content de mes sensations – je commence à voir le vrai Fabio revenir – et l’équipe a été bonne dans le placement. Nous étions là quand nous devions l’être, mais ce n’était certainement pas le résultat escompté. »

Du côté de la Lotto-Soudal, on avait bien du mal à retirer des éléments positifs, d’autant que la formation belge s’est très vite retrouvée orpheline de Tony Gallopin, emmené à l’hôpital après une chute finalement sans conséquence majeure sur son physique. Tiesj Benoot, lui, s’est fait piéger au moment crucial : « J’ai subi une crevaison juste avant le Kortekeer. C’est le moment où vous devez être à l’avant car les bosses s’enchaînent et ce sont des routes étroites. La course a explosé dans le Kortekeer puis sur le Taaienberg, donc je savais qu’il serait très difficile de revenir sur le devant de la course. Après une longue chasse, j’ai repris un grand groupe, mais il était trop tard. Ma condition est très bonne. Mercredi nous avons fait des erreurs, mais aujourd’hui nous avons été frappés par la malchance. La chance doit aussi être de votre côté pour briller. Peter Sagan n’est pas revenu sur la tête de la course après un chute, le rythme était tout simplement trop élevé. »

Le jeune Belge ne prendra pas à Gand-Wevelgem ce dimanche, ni aux Trois Jours De La Panne la semaine prochaine. Son prochain rendez-vous est le Tour des Flandres, où Lotto-Soudal espère aussi la présence de Tony Gallopin qui, s’il est bien remis, devrait lui prendre part aux 3 Jours De La Panne.