« Dans la forme de [sa] vie », Oliver Naesen « garde les pieds sur terre »
De l’avis de tous, c’est avec un statut de réel favori qu’Oliver Naesen prend part, ce vendredi, à la première grande Classique de la campagne Flandrienne, l’E3 Binck Bank Classic. Le coureur d’AG2R-La Mondiale aurait sans doute été classé à un second plan par les bookmakers il y a quelques semaines. Derrière Peter Sagan, Greg Van Avermaet ou bien Niki Terpstra et Zdenek Stybar. Sauf que Paris-Nice et Milan-Sanremo sont passés par là. Impressionnant sur la Course au Soleil, tant dans les bordures auprès de Romain Bardet, que lors de l’étape « montagnes russes » à Nice (2e), l’ancien champion de Belgique a confirmé avec brio sur la Primavera en signant son tout premier podium dans un Monument, achevant l’épreuve à la deuxième place dans la roue de Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step). Naesen a ainsi fait largement grimper sa côte.
« J’ai l’impression que les gens attendent beaucoup de moi, mais cela ne me rend pas nerveux, a assuré le poulain de Vincent Lavenu au micro de Sporza. Je n’ai aucun problème à dire que je suis dans la forme de ma vie. Tout le monde l’a vu à la télévision ces dernières semaines. Comment ça se remarque ? Ce sont de petites différences qu’on ne ressent pas à l’entraînement mais en course. Les moments où je souffrais encore l’année dernière sont maintenant beaucoup moins difficiles. Mais ce n’est pas pour ça que je me crois imbattable. En tout cas, ma confiance en moi a augmenté, cela va sans dire. Pendant Paris-Nice, j’ai senti que j’évoluais à mon meilleur niveau. Ma forme ascendante coïncide avec les compétitions les plus importantes, c’est super bon pour la confiance. Mais encore une fois, beaucoup de choses peuvent arriver dans ces courses (Flandriennes, ndlr). Je garde les pieds sur terre. L’année dernière, j’étais également plein d’enthousiasme au départ de l’E3, et c’est là que les choses ont commencé à aller de travers. »
Le seul souhait d’Oliver Naesen lors de la « quinzaine sainte » qui se profile : être épargné par les chutes et les circonstances de course défavorables. En somme, pouvoir évoluer à son niveau et s’exprimer pleinement. « Quelque part, j’étais déçu de finir deuxième de Milan-Sanremo, car gagner est tellement mieux, a-t-il exposé. Mais si vous tombez sur quelqu’un qui est vraiment meilleur comme Alaphilippe, alors il faut l’accepter. Je ne saurais dire si je serai à nouveau satisfait en cas de deuxième place sur l’E3. Il y a des deuxièmes places dont je suis très content, mais il y a aussi des deuxièmes places qui m’ont sérieusement frustré (à Paris-Nice, ndlr). Je ne suis pas un gagneur non plus. Je gagne une fois par an, une belle course. Ces belles courses reprennent et je peux en ajouter une à mon palmarès. Les parcours flamands me conviennent aussi plus que le Poggio. Il faut juste que je sois bien placé. Et pas pris derrière une chute. Mais où est-ce que je me trouverai quand la guerre commencera, c’est la question. »