Coppa Agostoni : Michael Albasini surprend tout le monde
Michael Albasini (Equipe Nationale de Suisse) remporte la Coppa Agostoni en ayant un peu surpris tout le monde dans le sprint final. Le Suisse a anticipé un emballage final un peu confus. Albasini devance Marco Canola (Nippo – Vini Fantini) et Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec). Bien que la course ait été animée jusque dans le circuit final, c’est finalement au sprint d’un groupe d’une quarantaine d’unités que la course s’est conclue.
La course part fort d’entrée. Il faut dire que même s’il n’y a pas de grosses difficultés, le parcours est casse pattes. Il faudra attendre la fin de la première heure, au terme de laquelle presque 48 kilomètres ont été parcourus pour que la bonne échappée se dessine. Elle est composée de sept coureurs : Shane Archbold (Bora – Hansgrohe), Mark Padun (Bahrain – Merida), Pierre-Luc Périchon (Fortuneo – Oscaro), Luca Wackermann (Bardiani – CSF), Angel Madrazo (Delko – Marseille Provence – KTM), Samue Mugisha (Dimension Data) et Matthias Krizek (Tirol Cycling Team). Leur avance dépassera les 6’ juste avant d’entrer sur la boucle de Lissolo (24,5km à parcourir trois fois) et ses trois ascensions dont le Colle Brianza.
Derrière l’équipe Androni Giocattoli – Sidermec accélère fortement à l’entame de la première boucle. L’écart diminue rapidement. Devant on tente d’accélérer le rythme et Mugisha ne peut pas suivre. plus que six hommes en tête. Un peu plus tard c’est au tour de Wackermann de céder puis de Archbold et de Krizek. A la fin du troisième tour on ne retrouve plus en tête que Padun, Perichon et Madrazo avec 2’30 d’avance sur un peloton toujours emmené par les Androni.
Il ne reste donc plus qu’une seule boucle à parcourir pour tenter de faire la sélection. Rodolfo Torres (Androni Giocattoli – Sidermec) est le premier à attaquer. Il ne creuse pas mais le peloton s’anime. Il est relayé par Iuri Filosi (Nippo – Vini Fantini) puis Federico Canuti (d’Amico – Utensilnord) et encore Mattia Cattaneo (Andoni Giocattoli – Sidermec)… Les coureurs d’Androni qui tentent n’arrivent pas à creuser, les autres attaques sont immédiatement annihilées par Androni… jusqu’à ce que dans l’équipe italienne, on sorte la grosse artillerie avec le Colombien Egan Bernal. Ce dernier attaque dans la dernière ascension du Colle Brianza. Il creuse l’écart et revient à 1’ du trio de tête au pied de la dernière ascension, celle de Lissolo. Derrière Bernal, un groupe s’est formé avec Cattaneo, Alberto Bettiol (Equipe Nationale d’Italie) et un autre Androni, Francesco Gavazzi mais ils sont rapidement repris par un peloton d’une petite trentaine d’unités.
Dans la dernière ascension du jour, vers Lissolo, Mark Padun lâche Périchon et Madrazo qui sont rapidement repris et dépassés par Bernal. Le Colombien sait qu’il doit absolument reprendre Padun avant la fin de l’ascension. Ce qu’il fait, à environ 500 mètres du sommet. Les deux coureurs (Bernal et Padun) basculent ensemble avec une quarantaine de secondes d’avance sur le peloton qui reprend un peu plus loin Périchon et Madrazo. Il reste alors environ 45 kilomètres à parcourir.
Dans le peloton, il y a désormais une quarantaine d’unités mais pas forcément encore beaucoup d’équipiers. Du coup le temps que le peloton s’organise, Ivan Rovny (Gazprom – Rusvelo) attaque. Il est rejoint par Anthony Delaplace (Fortuneo – Oscaro). Tout ce final va extrêmement vite puisque c’est un faux plat descendu presque continu dans les quarante derniers kilomètres, jusqu’à l’arrivée. A 35 kilomètres de l’arrivée, la situation est la suivante : deux coureurs en tête (Bernal et Padun), deux coureurs en contre à 35 secondes (Delaplace et Rovny) et le peloton à 55 secondes.
La situation n’évolue pas beaucoup et au premier passage sur la ligne (à environ 20 kilomètres de l’arrivée), Bernal et Padun comptent 30 secondes d’avance sur Deltaplane et Rovny et 50 secondes sur le peloton qui semble avoir trouvé son rythme notamment sous l’impulsion des équipes Caja Rural – RGA et Nippo – Vini Fantini. Si bien qu’à 15 kilomètres de l’arrivée, l’allure s’est bien accélérée et à 15 kilomètres de l’arrivée, Delaplace et Rovny sont repris et les deux hommes de tête ne comptent plus que 30 secondes d’avance.
Devant on a compris et on insiste plus longtemps. A 12 kilomètres de l’arrivée, le peloton reprend le duo de tête. On semble se diriger vers un sprint mais Pierre-Luc Périchon, qui était dans l’échappée matinale tente sa chance. Il faut dire que chez Fortuneo, on n’a plus de sprinters. Jacopo Mosca (Wilier Triestina – Selle Italia) le suit. Les deux hommes passent une dernière fois la ligne d’arrivée avec à peine plus d’une dizaine de secondes d’avance sur le peloton. Le duo parvient néanmoins à tenir l’écart. A trois kilomètres de l’arrivée, ils comptent toujours 8 secondes d’avance et c’est alors que Elie Gesbert (Fortuneo – Oscaro), le coéquipier de Périchon, attaque. Il est rapidement repris néanmoins.
Devant on donne tout mais l’équipe d’Italie ramène le peloton à environ 800 mètres de la ligne. Les Androni prennent alors la tête mais leur train est un peu confus sur la droite de la route. C’est alors que Michael Albasini (Equipe Nationale de Suisse) anticipe l’effort final et surprend un peu tout le monde. Le Suisse s’impose facilement, derrière on ne peut rien faire. Marco Canola (Nippo – Vini Fanitini) échoue à la deuxième place devant Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec).
Classement :
1. Michael Albasini (Equipe Nationale de Suisse) en 4h48’35
2. Marco Canola (Nippo – Vini Fantini)
3. Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec)
4. Alberto Bettiol (Equipe Nationale d’Italie)
5. Simone Ponzi (CCC – Sprandi – Polkowice)
6. Marco Tizza (GM Europa Ovini)
7. Enrico Barbin (Bardiani – CSF)
8. Nicola Gaffurini (Sangemini – MG.Kvis)
9. Mauro Finetto (Delko – Marseille Provence – KTM)
10. Jonathan Lastra (Caja Rural – RGA)