Un succès important à plus d’un titre pour Bryan Coquard
Le premier jour de course de sa saison s’était soldé par une victoire, en ouverture de l’Etoile de Bessèges. Bryan Coquard aura du patienter 23 jours de course supplémentaires pour décrocher son deuxième succès de l’année. Plus de deux mois après son bouquet à Beaucaire, le sprinteur de la formation Vital Concept-B&B Hotels a retrouvé l’ouverture mercredi, lors du Circuit de la Sarthe. Devant son public et sa famille, le jeune homme de 26 ans a parfaitement manoeuvré dans le final pour devancer Marc Sarreau et Justin Jules sur la ligne.
« Nous sommes passés à sept reprises sur la ligne d’arrivée du circuit final et chacun connaissait la configuration des derniers hectomètres, exposait-il plus tard dans un communiqué. Nous étions encore quatre du club dans le final et, finisseurs ou grimpeurs, chacun a fait un super taf. Je pense que toute l’équipe est soulagée après cette victoire. A l’approche du dernier tour, j’avais dit à Kevin (Reza) qu’il pouvait me déposer au dernier virage, à 300 mètres de l’arrivée. Mon plan était de le passer à fond, sans freiner, et d’en sortir à pleine vitesse. Ma condition physique est très bonne en ce moment. Hier (mardi), Van Der Poel était plus fort, avec plus de giclette que moi, mais j’étais dans le match et j’ai eu raison de croire en mes chances aujourd’hui. »
Importante pour lui et pour l’équipe de Jérôme Pineau, sportivement, la victoire du jour était aussi teintée d’une forte touche sentimentale. En levant son doigt au ciel en passant la ligne, Bryan Coquard dédiait en effet son succès à son grand-père, décédé il y a mois : « J’aurais aimé gagner pour lui plus tôt mais c’est bien de le faire aujourd’hui. Devant sa télévision, on se dit que le métier de coureur cycliste professionnel est très beau… C’est vrai mais on vit tous des périodes difficiles. Je n’avais pas pu me rendre à ses obsèques car je devais être au départ de Paris-Nice dans une période importante pour le club. Aujourd’hui, c’est un soulagement de gagner en sa mémoire.»