Michael Albasini avait « la clé pour gagner »
Michael Albasini n’est pas un pur sprinteur. Mais quand il s’agit de placer une vive accélération et « d’emmener gros » pendant quelques hectomètres, le Suisse n’est pas le moins efficace. Le coureur d’Orica-Scott a ainsi trouvé un terrain à sa convenance, hier, dans le final de la deuxième étape du Tour du Pays Basque. Jugée au terme d’un long faux-plat descendant, l’arrivée à Eltciego nécessitait non seulement une vraie puissance pour s’imposer, mais aussi un excellent placement après la flamme rouge. Albasini a rempli ces deux critères à la perfection.
« Je ne me sentais pas très bien durant l’étape, nuançait-il d’abord dans sa réaction d’après-course. Nous utilisions des gros plateaux avec lesquels je n’ai pas l’habitude de rouler, mais vu que c’était en descente et très rapide dans le final, ça s’est bien passé. Nous avons décidé à 25 kilomètres du but que je tenterais le sprint aujourd’hui (hier). J’avais regardé les images de l’arrivée sur internet avant la course, et pour moi, il était très clair qu’on ne changerait pas beaucoup de position dans les 300-400 derniers mètres. Lorsque des gars ont attaqué dans le final, j’y suis allé tout de suite et nous n’avons pas vraiment changé de position, donc c’était bien la clé pour gagner. »
Pour l’Helvète de 36 ans, cette première victoire de la saison arrive à point nommé, alors que les Classiques Ardennaises, celles qu’il préfère, se profile. Le second de Liège-Bastogne-Liège 2016 n’avait plus levé les bras depuis près d’un an. « Je me sens bien en ce moment, a-t-il ajouté. J’ai effectué deux bonnes semaines d’entraînement après Milan-San Remo et déjà dimanche, sur la Vuelta a La Rioja, je me sentais vraiment bien et j’ai réussi à obtenir un résultat (ndlr : 2e). Lundi, j’ai aussi pu faire du bon travail pour Simon Gerrans et l’emmener au sprint, c’est donc vraiment bien de gagner aujourd’hui (hier). Cela me donne beaucoup de confiance pour les courses à venir. »