Elia Viviani : « C’est beau et émouvant »

Peu importe ce que donneront les derniers mois de la saison, Elia Viviani gardera à jamais un souvenir merveilleux de sa saison 2018. Sprinteur le plus prolifique du monde, quatre fois vainqueur sur son Giro d’Italia, lauréat du fameux maillot cyclamen, le coureur de la Quick Step Floors a ce samedi ajouté à son escarcelle l’un des succès les plus prestigieux et les plus convoités pour un cycliste transalpin. À l’issue d’une course débridée à Darfo Boario Terme, c’est ni plus ni moins que le maillot tricolore vert-blanc-rouge qu’il est allé arracher, histoire de couronner la meilleure période de sa carrière et de confirmer qu’il était bel et bien, aujourd’hui, le roi du cyclisme en Italie.

Vainqueur avec panache devant Giovanni Visconti et Domenico Pozzovivo, malgré la bosse finale, Viviani a livré un récital. « La première bonne décision a en fait été d’intégrer le groupe de huit poursuivants, a-t-il raconté auprès de la Rai. On pensait que c’était suicidaire, surtout si le peloton revenait. Mais nous avons fait la course, et il y avait beaucoup de favoris comme Oss et Visconti avec moi. Hier, je n’aurais jamais pensé gagner comme ça, j’espérais juste m’accrocher dans un peloton de 30-35 coureurs. Dans le final, je savais que si je résistais au mur de Cornaleto, et même s’il restait deux hommes de Bahrain, 90% de la mission serait accomplie. À partir de là, cela n’a été qu’une question de mental et de tactique. J’ai des jours comme ça, où tout me réussit, mais la clé a été de ne pas trop décompresser après le Giro, malgré le repos. Je n’ai pas tout envoyé valser, l’Adriatica Ionica s’est bien passée et m’a permis de retrouver un bon coup de pédale. »

La semaine passée, Viviani s’est effectivement amusé sur la nouvelle épreuve transalpine, où il a cueilli trois étapes à titre personnel en plus du chrono par équipes. Ce n’était en aucun cas une partie de plaisir ce samedi, mais ce qui va suivre, désormais, devrait bel et bien lui procurer un énorme bonheur. « Je n’ai jamais porté le maillot d’Italie sur la route, a-t-il confié. Me vêtir du drapeau italien, c’est beau et émouvant. J’ai hâte de le fait. L’équipe qui s’est construite autour de moi est fantastique, j’arrive à maturité physique, mais aussi mentale, et aujourd’hui c’en était la démonstration. Je pense que je suis dans la meilleure période de ma carrière. J’espère voir ce maillot le plus souvent possible en tête des sprints, sur les Classiques printanières et dès cette fin de saison. Je veux décrocher autant de victoires que possible avec ce maillot. Après m’être longtemps consacré aux sprints, je pense avoir franchi un nouveau cap. »

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