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Warren Barguil : « Il y a deux mois je ne pouvais même pas marcher »

6 septembre 2013, Warren Barguil (Sunweb) se révèle au grand public en remportant l’étape de Castelldefels sur La Vuelta pour sa première année professionnelle. Trois jours plus tard il récidive de manière bien plus impressionnante au sommet d’Aramon Formigal en battant sur la ligne Rigoberto Uran. L’année suivante il tente le classement général sur cette même Vuelta, huitième ! Mais depuis c’était un peu la traversée du désert pour le Breton. En début d’année 2017, lors de la présentation de l’équipe Sunweb, Barguil révèle que même si Tom Dumoulin ne sera pas sur le Tour de France, le Breton n’ira lui que pour le gain d’étapes après deux tentatives ratées de jouer le général sur le Tour de France et un abandon sur La Vuelta l’an passé, malade. Mais voilà qu’une chute sur le Tour de Romandie occasionne une fracture du bassin… Et pourtant ce 14 juillet, après déjà être passé à quelques millimètres quelques jours plus tôt à Chambéry, Barguil s’impose devant… Nairo Quintana (Movistar) et Alberto Contador (Trek – Segafredo). Excusez du peu. Cerise sur le gâteau c’est la première victoire bretonne depuis 24 ans sur le Tour et Pascal Lino…

Warren, quelle est émotion ?
Ca faisait très longtemps que je courrais après un succès. Après La Vuelta en 2013, j’ai tourné autour du pot comme on dit. Aujourd’hui je l’ai fait ! Gagner sur le Tour un 14 juillet, c’est exceptionnel. En plus ça faisait très longtemps qu’un Breton ne s’était plus imposé sur le Tour. Pour moi quand on est Breton, c’est presque une double nationalité alors je suis très content d’offrir une nouvelle victoire aux Bretons.

Que représente pour vous battre Alberto Contador ?
Énormément ! C’était la personne qui me faisait vibrer quand je regardais Le Tour à la TV. J’ai toujours du mal à réaliser que j’ai battu Contador aujourd’hui. C’est assez exceptionnel. Il y a quelques années encore je célébrais comme il le faisait avec le pistolet à l’arrivée en deuxième catégorie en Bretagne. Aujourd’hui je le bats… C’est vraiment incroyable !

Vous pensez être à votre meilleur niveau ?
Je suis très proche de ma top forme, voire j’y suis. Ma fraîcheur aide aussi il est vrai. Hier je regardais au niveau des watts, je n’ai pas vraiment poussé dans Balès par exemple mais j’ai aussi perdu du poids. Je regarde moins ces choses là aujourd’hui. Je prends surtout du plaisir sur le vélo et je ne lâche rien quand il le faut. Aujourd’hui, dans la montée de Péguère, mon unique but était de rentrer le plus vite possible sur Contador et Landa. C’était une guerre des nerfs car ils regardaient toujours si on rentrait. Et je savais qu’il fallait aussi rentrer avant le sommet pour marquer les points.

Cette victoire est aussi la confirmation que vous avez fait le bon choix en visant les étapes.
J’ai été très critiqué sur les réseaux sociaux car on aime bien critiquer en France plutôt que de soutenir. J’étais vraiment vexé de voir les gens dirent que ce n’était pas normal que je perde du temps au général mais ce dont ils ne se rendent pas compte c’est qu’il y a deux mois j’étais sur un lit d’hôpital et je ne pouvais pas marcher. J’ai dû attendre, être patient. Les étapes où j’ai perdu du temps m’ont aussi permis d’être derrière dans le peloton. De ne pas faire le final avec le stress de perdre du temps. Ça m’a permis de prendre plus de plaisir sur ce Tour. Ma fraîcheur m’a aussi aidé.

Ce maillot à pois que vous défendez parfaitement était un objectif au départ ?
L’ambition première au départ n’était pas le maillot à pois. Beaucoup de gens me disaient que c’était un bon objectif pour moi mais la seule chose qui m’importait à ce moment était de voir où en étaient les sensations et de faire au jour le jour. J’ai fait un Dauphiné où au premier jour difficile j’ai sauté presque en même temps que les sprinters. A la fin de cette course j’ai senti que ça commençait doucement à aller mieux. Ensuite j’ai fait un stage en altitude. Donc quand je suis arrivé sur le Tour, la première chose était surtout de le finir. Aujourd’hui je met la balle au fond et c’est une vraie récompense pour tous les sacrifices que j’ai pu faire.

Quelles sont vos relations avec Romain Bardet et pensez-vous qu’il puisse viser la victoire sur ce Tour de France ?
On a de bonnes relations avec Romain. Hier je l’ai félicité après sa victoire et il m’a dit « la tienne va venir, j’en suis sûr ». Je pense que la victoire au générale est vraiment possible pour lui. Je pense qu’on va avoir du grand spectacle dans les Alpes. Et si c’est bien le cas, j’espère être de la partie pour l’aider à gagner le Tour. Ça fait tellement longtemps qu’on attend ça. Déjà être si proche comme il l’est une satisfaction pour le cyclisme français.

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