BinckBank Tour : Plusieurs coureurs montent au créneau
Le tracé de la troisième étape du BinckBank Tour, mercredi, n’a pas été du goût de tout le monde. Certains coureurs présents sur l’épreuve WorldTour n’ont d’ailleurs pas hésité à prendre la parole, sur les réseaux sociaux, pour exprimer leur mécontentement.
Quelques minutes après l’arrivée, c’est d’abord Jos van Emden (Jumbo-Visma) qui a tiré la sonnette d’alarme. S’adressant à l’Union Cycliste Internationale et au Syndicat des coureurs professionnels, le rouleur batave a ainsi écrit : « N’hésitez pas à rétrograder le BinckBank Tour à un niveau kermesse. Nous ne cessons de parler de sécurité, et voilà ce qu’ils nous proposent comme parcours… » Son équipier Paul Martens a abondé dans ce sens : « En tant que coureurs, nous devrions nous sentir personnellement offensés de devoir faire ce type de parcours trois jours d’affilée. Chaque année ça empire. »
Tim Declercq, le roule-toujours de la Deceuninck-Quick Step, n’y est lui pas allé avec le dos de la cuillère, dénonçant en effet « l’hypocrisie du monde cycliste » : « On a d’abord une minute de silence très émouvante pour Bjorg. Et cinq minutes plus tard, on doit se ravager entre nous sur un parcours large comme une piste cyclable et comportant un million de virages ». Ce à quoi Marcel Sieberg (Bahrain-Merida) a rétorqué : « Tellement vrai Tim. Chaque course devient plus folle et plus dangereuse. C’est juste terrible et cela doit changer rapidement. »
Pris dans une chute dans la dernière heure de course, mais pas dans celle intervenue à 500 mètres de la ligne d’arrivée, dans l’ultime virage à angle droit, Bob Jungels a lâché : « Je suppose que la plupart des coureurs seront d’accord avec moi pour dire qu’aujourd’hui, le circuit final de la troisième étape du @BinckBankTour n’était pas tout à fait en faveur de notre sécurité, ce qui s’est traduit par un stress et des chutes inutiles. La question est la suivante : devons-nous vraiment attendre qu’un incident se produise avant de changer quelque chose ? »
Le mot de la fin est revenu à son manager, Patrick Lefévère, sans filtre comme à son habitude : « Ne vous plaignez pas sur Twitter. Laissez travailler le CPA (syndicat des coureurs) et refusez de payer les amendes car l’UCI n’aurait pas dû approuver le final de cette étape. Ils sont responsables au final. »