Victor Campenaerts savoure une grande première
Recordman de l’heure, double champion d’Europe et de Belgique du contre-la-montre, médaillé de bronze aux Mondiaux du chrono, Victor Campenaerts compte déjà de belles lignes à son palmarès, mais jusqu’à hier, il lui en manquait une importante. Avant la quatrième étape du Tour de Belgique, samedi, le coureur belge n’avait en effet jamais levé les bras sur une course en ligne chez les professionnels. À 27 ans, le pensionnaire de la Lotto-Soudal a enfin pu goûter à cette joie toute particulière de franchir la ligne d’arrivée devant ses rivaux : « Je suis très heureux de ma première victoire professionnelle hors contre-la-montre. Nous avions l’intention de durcir la course non pas pour gagner l’étape mais pour gagner le classement général du Tour de Belgique. Mais je dois admettre que gagner deux étapes consécutives est un beau prix de consolation pour l’équipe ! ».
Parti très tôt en éclaireur pour éventuellement servir de relais à Tim Wellens, Victor Campenaerts s’est finalement résolu à jouer sa carte personnelle lorsqu’il a compris que son leader ne pourrait renverser le jeune mais brillant Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step). « Nous sommes venus sur le Tour de Belgique avec l’intention de gagner, a insisté le Flamand. Avant l’étape du jour, les choses n’étaient pas bien embarquées, nous devions donc prendre des risques si nous voulions l’emporter. Nous avons tout donné dès le début. J’ai attaqué après 25 kilomètres, mais c’était peut-être un peu inconsidéré. C’est la raison pour laquelle le groupe d’échappés ne comptait que six puis quatre coureurs. Un groupe plus important aurait probablement été à notre avantage. Nous avons néanmoins réussi à garder un bon rythme et à créer un écart de trois minutes ».
L’ancien de la Topsport Vlaanderen-Baloise raconte alors le final : « Nous avons essayé de résister jusqu’au bout, mais sur la Roche aux Faucons, le peloton est revenu tout proche. C’est à ce moment que Tim a attaqué. Mais Remco Evenepoel était trop fort et a réussi à réduire l’écart tout seul. Heureusement, j’ai pu le suivre jusqu’au sommet, avec Kron. À partir de ce moment, c’était une descente jusqu’à la ligne d’arrivée, ce qui m’a permis de me concentrer pleinement à juste garder les roues. J’ai réussi et je n’ai pas chuté comme il y a deux jours ! Evenepoel roulait fort pour le classement général et je savais que je pouvais gagner ce sprint car il me restait plus d’énergie dans le réservoir que lors de l’étape à Zottegem ». En plus de sa victoire d’étape, Campenaerts devrait ce dimanche boucler son épreuve nationale à la deuxième place du général, entre le prodige Evenepoel et son leader Wellens.