Warren Barguil : « C’est dur à accepter »
Warren Barguil aura donc perdu l’Arctic Race of Norway dans les 200 derniers mètres de la quatrième et dernière étape. Excellent dans la défense de son maillot de leader pendant tout le final, le champion de France avait même réussi à augmenter son avance provisoire à quatre secondes durant l’étape (deuxième de deux sprints intermédiaires). Ainsi, même en remportant le sprint pour la troisième place derrière les deux Norvégiens Markus Hoelgaard (Uno-X), vainqueur hier, et Amund Grondahl Jansen (Jumbo-Visma), le Kazakh Alexey Lutsenko n’aurait pas été en mesure de lui souffler la victoire finale, en raison du cumul des places. Sauf que, dans ce même sprint final, Barguil a pris une cassure d’une seconde face au puissant coureur d’Astana. Une seconde suffisante pour perdre le général de l’Arctic Race of Norway.
« Je suis très très déçu car mes équipiers ont bien tenu la baraque quand Hugo Houle et Mathieu Van Der Poel étaient dans le gros groupe échappé, a soufflé le maillot à pois du Tour 2017. Je suis dégouté de tout perdre à 250 mètres de la ligne car je n’étais pas dans la roue de Lutsenko. C’est aussi une erreur de ma part. Perdre là-dessus ce n’est jamais facile, je prends un écart tout de suite, Lutsenko était très fort dans le sprint… C’est dur à accepter mais je ne remercierais jamais assez mes équipiers pour leur bon boulot. On a vécu quatre super journées ! Il faut aussi tirer le positif de tout ça : je suis de retour à mon niveau et ça fait du bien ! »
Son directeur sportif Franck Renimel avait lui aussi du mal à évacuer sa frustration. « Dans le dernier tour, Hoelgaard est sorti d’un peloton fort réduit pour aller gagner l’étape. C’était parfait. Puis Grondahl Jansen a fait l’effort pour la deuxième place. C’était encore parfait, a-t-il raconté. Il restait donc ce sprint pour la troisième place et quatre secondes de bonification. Quand Lutsenko produit son effort, Warren est dans la roue de Gasparotto qui s’est intercalé. L’Italien s’écarte et laisse un espace. A l’arrivée, il y a une seconde entre le Kazakh et Warren et c’est cette seconde qui nous accable ! »