Odd Christian Eiking : « Trop beau pour être vrai »
Odd Christian Eiking avait déjà les bras cette saison. Malheureusement pour lui, il y avait alors quelqu’un devant. Sur le Tour de Sicile, en avril dernier, le Norvégien pensait l’avoir emporté à Ragusa, n’ayant pas eu écho de la présence de Brandon McNulty (Rally Cycling) à l’avant. Ce samedi, sur l’Arctic Race of Norway, il était bel et bien le premier sur la ligne au sommet de la terrible montée de Storheia, terme de l’étape reine.
« Je n’étais pas aux avant-postes dans les premières pentes, mais je n’étais pas inquiet car je savais que les sections les plus raides étaient encore à venir, a-t-il raconté après sa victoire. J’espérais avoir de bonnes jambes, mais j’ai même dépassé mes attentes. Je ne me suis jamais senti en danger, et j’ai facilement pu rejoindre les hommes de tête. Quand j’ai vu comme j’ai aisément fait le bond, j’ai commencé à croire à la victoire sous la flamme rouge. Je voulais vraiment lancer mon effort à 300 mètres de la ligne, mais quand j’ai vu que des coureurs revenaient à 600 mètres du but, je me suis positionné en tête et j’ai augmenté le rythme petit à petit. Je n’étais pas sûr de moi avant les 100 derniers mètres car la pente était très raide et je pensais tomber du vélo. »
L’ancien coureur de la FDJ, auteur d’un Tour de France très discret, a été en mesure de décrocher le champion de France Warren Barguil et le champion du Kazakhstan Alexey Lutsenko à la pédale, s’envolant vers son troisième succès, sans nul doute le plus beau, chez les pros. « Une fois la ligne passée, c’était trop beau pour être vrai, s’est-il exclamé. J’étais content d’avoir terminé à plusieurs reprises sur le podium cette année, mais s’imposer, ici, est vraiment spécial. L’Arctic Race est une course de prestige, à domicile, et avec un beau plateau. Forcément, je peux avoir des regrets d’avoir manqué le bon coup le premier jour. Mais je ne veux plus y penser, profiter de ma victoire et me tourner vers la suite pour faire mieux encore ! »