Arctic Race of Norway : L’embellie se poursuit pour Dylan Teuns

Depuis un mois, Dylan Teuns est sur son petit nuage. Le plein de confiance, c’est donc en patron qu’il s’est imposé ce jeudi dans la première étape de l’Arctic Race of Norway. Le jeune Belge a profité d’un final légèrement escarpé et d’une arrivée en bosse pour faire valoir ses excellentes aptitudes de puncheur, déjà exhibées sur le Tour de Wallonie et le Tour de Pologne ces derniers temps. Le coureur de la BMC a devancé August Jensen (Team Coop) et Andrea Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert) à Narvik, décrochant sa sixième victoire de l’année et prenant d’ores et déjà le maillot de leader.

Dès les tous premiers instants de la première étape, la bagarre fait rage sur l’Arctic Race of Norway. Celle pour l’échappée, parfois courte, s’étend au contraire sur de nombreux kilomètres dans ce départ donné de l’île d’Andorja. Les offensives se succèdent pendant quelques dizaines de kilomètres et ce n’est qu’après une trentaine de minutes que le schéma semble s’éclaircir. Bernhard Eisel (Dimension Data) profite d’abord d’un moment de répit après une rude bagarre, puis Øivind Lukkedal (Team Coop), Daniel Diaz (Delko-Marseille Provence-KTM) et Jon Soeveras Breivold (Team FixIT.no) le rejoignent à l’avant de la course. C’est donc un quatuor qui forme l’échappée du jour, laquelle obtient deux minutes d’avance à 100 kilomètres du but. Se présentent bientôt les deux premières difficultés du jour, et Breivold montre rapidement ses limites en tête de course. Il est décroché, et rattrapé par le peloton, qui relâche par ailleurs la pression et se retrouve à 4’30 à la mi-course, avant la plus grande difficulté du jour. C’est à cet instant que la BMC et la Katusha-Alpecin décident de mener la chasse avec davantage de vigueur.

L’écart passe sous les trois minutes à 60 bornes du but et la Cofidis lance une double attaque avec Loïc Chetout et Kenny Vanbilsen (Cofidis), qui sont accompagnés par Eduard Michael Grosu (Nippo-Vini Fantini) ainsi que Gatis Smukulis (Delco-Marseille Provence-KTM). Ainsi, alors que les équipiers du champion d’Europe Alexander Kristoff s’assurent de maintenir un rythme régulier, le quatuor de contre se rapproche au fil des kilomètres du trio de tête. La jonction à l’avant s’effectue à 26 kilomètres de l’arrivée mais le peloton n’est plus que 30 secondes derrière. Le groupe éclate donc quelques instants plus tard à la suite de l’attaque de Grosu. Le Roumain laisse ses compagnons de fuite en retrait, à la merci du peloton, et s’en va tenter de résister en solo. À 15 kilomètres de la ligne, l’homme de tête n’a plus que 20 secondes d’avance alors qu’une partie de l’échappée est neutralisée. Mais Yoann Offredo (Wanty-Groupe Gobert) enclenche à son tour une attaque et force la Katusha-Alpecin à rouler avec plus d’aplomb.

Les coureurs entrent alors dans Narvik, la ville d’arrivée, où un circuit final les attend. Avant même le passage sur la ligne, le scénario évolue puisque Grosu et Offredo sont condamnés dans une légère bosse, alors que Christophe Masson (WEB Veranclassic Aqua Protect) sort du peloton. Il est rejoint par Artyom Zakharov (Astana) au moment d’entamer la boucle finale. Les deux hommes abordent alors la dernière difficulté répertoriée avec 10 secondes d’avance. Pas suffisant pour tenir tête à un peloton bien décidé à en découdre. À 7 kilomètre du but, le regroupement s’opère et il faut attendre 500 mètres pour voir la première attaque survenir. Elle est l’oeuvre de Fabien Grellier (Direct Energie). Au sommet, le jeune Français est quasiment repris mais un temps mort dans le peloton lui permet de prolonger l’aventure. Cela ne dure que quelques hectomètres puisque Grellier voit plusieurs coureurs rentrer à quatre kilomètres du but, et le peloton – sans Rein Taaramae victime d’une crevaison – déboule juste derrière, emmené par Dylan Teuns (BMC) et Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) en personnes.

Au gré de la descente, c’est finalement un petit groupe qui se rassemble peu avant la flamme rouge. Un homme de la Joker tente sa chance, puis un coureur de la Gazprom-RusVelo profite des premières pentes pour aller le chercher. Les coureurs sont à l’ouvrage dans ces derniers hectomètres en montée, et le favori Dylan Teuns décide de sortir le grand jeu. Le jeune homme remonte la file, revient dans la roue de l’homme de tête et place immédiatement une attaque décisive. Le vainqueur du Tour de Pologne creuse de suite un bel écart et poursuit son effort jusqu’à l’arrivée. Dressé sur ses pédales, Teuns conserve quelques longueurs sur la ligne et peut savourer son sixième succès de l’année. Derrière, August Jensen (Team Coop) remporte le sprint pour la seconde place dans un petit peloton, tandis qu’Andrea Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert) complète le podium du jour. Dylan Teuns endosse donc le maillot de leader, qu’il ne semble pas prêt de lâcher.

Classement de la première étape

1. Dylan Teuns (BMC)
2. August Jensen (Team Coop) à 0’02
3. Andrea Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert) m.t
4. Olivier Pardini (WB Veranclassic Aqua Protect)  m.t
5. Carl Fredrik Hagen (Joker Icopal) m.t
6. Markus Hoelgaard (Joker Icopal) m.t
7. Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) m.t
8. Eliot Lietaer (Sport Vlaanderen-Baloise) m.t
9. Michel Kreder (Aqua Blue Sport) m.t
10. Fabien Grellier (Direct Energie) m.t

Général après la première étape

1. Dylan Teuns (BMC)
2. August Jensen (Team Coop) à 0’06
3. Andrea Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert) à 0’08
4. Markus Hoelgaard (Joker Icopal) à 0’11
5. Olivier Pardini (WB Veranclassic Aqua Protect)  à 0’12
6. Carl Fredrik Hagen (Joker Icopal) m.t
7. Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) m.t
8. Eliot Lietaer (Sport Vlaanderen-Baloise) m.t
9. Michel Kreder (Aqua Blue Sport) m.t
10. Fabien Grellier (Direct Energie) m.t