Ivan Sosa suit les traces de son grand ami Egan Bernal, « le plus fort des Colombiens »

En remportant l’étape reine de l’Adriatica Ionica Race ce vendredi, Ivan Sosa (Androni) a décroché son premier succès chez les professionnels. Le grimpeur colombien de 20 ans avait déjà montré ses qualités hors normes avant de chuter sur le Tour des Alpes, en mars dernier. Cette fois, il semble bien parti pour remporter le classement général après un succès de prestige au sommet du Passo Giau, un col hors catégorie. 

Maillot de leader, maillot de meilleur grimpeur, et évidemment maillot de meilleur jeune… Ivan Sosa a tout emporté avec lui en s’imposant, seul, au sommet du Passo Giau ce vendredi sur la troisième étape de l’Adriatica Ionica Race. «C’est mon premier succès parmi les professionnels et j’en suis très heureux, savourait-il à l’arrivée. Je remercie toute l’équipe : mes coéquipiers ont fait un excellent travail pour moi toute la journée jusqu’à la dernière montée. Au début de l’ascension je n’étais pas dans la meilleure position, j’attendais les attaques des autres et ensuite j’ai essayé en espérant partir seul.» Il s’est finalement imposé avec 37 secondes d’avance sur Giulio Ciccone (Bardiani), son premier poursuivant. Les autres ont terminé à plus d’une minute : Sosa ayant réussi à créer des écarts importants sur une distance relativement courte.

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Maintenant, le grimpeur colombien de la génération 1997 (31 octobre) va se concentrer sur le gain du classement général final. Après avoir remporté le Tour de Bihor (2.2) au début du mois de juin, il semble très bien parti pour remporter sa première course par étapes chez les pros. «Il reste deux étapes qui ne sont pas très difficiles, la journée de demain est un peu longue, mais nous allons tout faire pour défendre le maillot de leader, décrit Sosa. L’équipe est formidable : elle me laisse tranquille et ne me met pas la pression.»

1997, c’est aussi l’année de naissance d’un autre énorme talent colombien. Un certain Egan Bernal (13 janvier), passé l’an dernier de la formation Androni qui forme actuellement Sosa, à la Sky. Depuis, Bernal écrase toutes les montagnes sur lesquelles il passe : il a remporté le Tour de Californie devant le beaucoup plus expérimenté Tejay van Garderen (29 ans), après avoir pris la deuxième place du Tour de Romandie devant les Richie Porte (BMC), Jakob Fuglsang (Astana) et autre Rui Costa (UAE). «Il y a beaucoup de champions colombiens, note Sosa, avant de dévoiler sa préférence. J’aime beaucoup Rigoberto Uran, mais je pense que le plus fort est Egan Bernal. C’est aussi parce que nous sommes de grands amis.»

Une fois la parenthèse sur son ami Bernal refermée, Ivan Sosa se projette sur son futur. Après une telle victoire, il pense déjà à ce qu’il doit améliorer rapidement pour devenir un grand coureur. Un signe criant de maturité. «Dans l’avenir je dois beaucoup m’améliorer en contre-la-montre parce que si vous perdez 4 ou 5 minutes, ça ne sert à rien d’être fort en montagne, assène-t-il avant de révéler ses objectifs au long cours. Les courses de mes rêves sont le Giro et le Tour de France.» Après avoir bichonné Bernal, Gianni Salvio, le directeur de la formation Androni, prend le plus grand soin de son poulain Ivan Sosa. Sa progression devrait donc se poursuivre au rythme décidé par Salvio, souvent très juste dans son management des jeunes pousses.

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