Remco Evenepoel : « Je veux faire le doublé »
La terreur du cyclisme mondial chez les juniors a encore frappé. Remco Evenepoel n’a laissé aucune chance à la concurrence ce mardi à l’occasion du championnat du monde du contre-la-montre. Auteur d’innombrables succès cette saison et grandissime favori au départ de l’épreuve chronométrée à Innsbruck, le jeune Belge de 18 ans n’a pas fait dans le détail et a très largement devancé Luke Plapp et Andrea Piccolo, deuxième et troisième.
Malgré sa domination depuis janvier et son succès annoncé, Evenepoel savourait ce succès mondial à sa pleine mesure : « J’ai travaillé tellement dur pour ça, déclarait-il dans son interview à chaud, le sourire aux lèvres. C’était vraiment mon principal objectif. Je veux faire le doublé, donc je suis déjà très heureux d’avoir celui-là déjà en poche. Celui-ci est le plus important pour moi, je pense, mais aussi pour la Belgique. Je voulais vraiment gagner et succéder à Igor (Decraene), qui nous a quitté. Elle est pour lui, et c’est très émouvant pour moi. C’est un rêve et je pense que c’est une super chose pour la Belgique aussi. »
Le talent du Belge a éclaté aux yeux du grand public ce mardi tant il a écrasé la concurrence, reléguant son plus « dangereux » adversaire à 1’23. « Pendant les trois premiers kilomètres, je voulais y aller un peu plus tranquillement, a-t-il exposé. Le plan était de tout donner dans les montées. À partir du km 10, j’ai poussé aussi fort que je le pouvais. On dirait que ça a fonctionné. Je suis très heureux de mon résultat. Mes jambes étaient super bonnes. J’ai travaillé vraiment dur pour cela, et c’est agréable quand le travail porte ses fruits. Dès le début, j’ai senti que j’étais dans une grande journée. C’est aussi grâce à l’équipe nationale, on a bien travaillé ensemble. Je veux remercier mon coach, ma famille, mes amis, mes parents en particulier, et aussi l’équipe Quick Step qui m’a déjà bien fait travailler. »
Remco Evenepoel a désormais déjà les yeux sur la course en ligne et se refuse à toute comparaison et tout rapprochement avec le « Cannibale » Eddy Merckx malgré son immense talent. « Peu importe ce qu’on dit de moi, a-t-il tranché. Je ne pense qu’à moi-même et à m’entraîner dur. Et quand c’est récompensé comme aujourd’hui, je ne peux qu’être heureux. »