Julian Alaphilippe : « Ça m’a lâché d’un coup »
Son année complète et prolifique l’avait érigé au rang de grand favori pour le Mondial d’Innsbruck. Julian Alaphilippe était vivement attendu pour le grand rendez-vous de la fin de saison, la chasse au maillot arc-en-ciel. L’équipe de France a ainsi tenté de le mettre sur les rails au pied de l’ultime et impitoyable ascension, ce dimanche. Royalement emmené par Thibaut Pinot et Romain Bardet, le coureur de la Quick Step Floors a fait illusion pendant quelques minutes avant de devoir laisser filer son homologue auvergnat avec Alejandro Valverde, Gianni Moscon et Michael Woods. Le meilleur grimpeur du dernier Tour de France, lauréat de deux étapes et vainqueur de la Flèche Wallonne a vu son physique le lâcher dans un moment crucial. Il n’a plus revu la tête de la course et s’est alors contenté d’une huitième place à l’arrivée, juste devant Pinot.
« J’ai donné le maximum, il faut conserver le positif de cette journée, soufflait Alaphilippe à l’arrivée, comme rapporté par la FFC. On rêvait du maillot, et nous avons fait le maximum pour l’obtenir. La deuxième place de Romain c’est quand même une très grande performance. Finir derrière Valverde sur une course aussi difficile, c’est quelque chose. Je suis déçu d’un point de vue personnel, il m’a manqué de l’énergie dans le moment le plus décisif de la course. Je tiens à tirer un grand coup de chapeau à mes coéquipiers de l’Équipe de France. On a assumé nos responsabilités, on ne pouvait pas mieux faire. Moi cela m’a lâché d’un coup, j’ai senti les crampes arriver à la moitié du mur, le « Höll ». Le final de ce mur était horrible pour moi, j’ai zigzagué sur la route. Je ne pouvais plus pédaler. Il y a longtemps que je n’avais pas eu ce genre de sensations. Pas de regrets, je me suis battu juste pour basculer, et à ce moment-là je savais que c’était mort pour jouer la gagne ».