Gianni Moscon a « tout donné », « blackout » pour Vincenzo Nibali
La Squadra Azzura a connu une journée contrastée, dimanche, lors du championnat du monde d’Innsbruck. Omniprésente, ne rechignant pas à prendre ses responsabilités, désireuse d’animer la course, la sélection italienne n’est pas passé inaperçue. Malheureusement pour les tifosi, venus en nombre dans le Tyrol autrichien, cela n’a pas abouti au titre suprême, ni à une médaille, d’ailleurs. Meilleur représentant à l’arrivée, Gianni Moscon a dû se contenter de la cinquième place après avoir été décroché dans les ultimes hectomètres de l’ascension de Höll.
« Cela a été une course difficile car ça roulé toute la journée à cause de l’échappée qui a immédiatement pris un gros avantage, a raconté le coureur de la Sky, récent vainqueur du Tour de Toscane et de la Coppa Agostini. De fait, il a fallu chasser toute la course pour les reprendre. Dans le dernier tour, au moment de l’ascension d’Igls, j’ai vu qu’il y avait de gros collectifs avec l’Espagne, la France ou les Pays-Bas. J’ai essayé de bouger et d’anticiper car ça aurait pu être un bon mouvement, mais les Français et les Espagnols n’ont pas collaboré, alors j’ai essayé de récupérer pour la dernière bosse. J’ai tout donné, mais à l’approche du sommet, il m’a manqué des jambes. J’ai essayé de tenir bon jusqu’à l’arrivée et j’ai fait du mieux que je pouvais. »
Malgré sa forme étincelante affichée en Italie lors des deux semaines précédents les Mondiaux, Gianni Moscon assurait jusqu’au matin de la course que Vincenzo Nibali restait le leader. Le Requin de Messine n’aura finalement aucunement pesé sur la course, lâché dès la dernière montée d’Igls. « Il y a des regrets, car j’espérais plus, a concédé Nibali au micro de la Rai. Malheureusement, j’ai eu un blackout dans le dernier tour. Je pensais tout mettre sur la fin, mais je n’en ai pas eu l’occasion. La seule chose que je peux dire, c’est que c’était vraiment un bon groupe. Nous sommes toujours restés très unis et nous avons bien parlé, c’est également important pour l’avenir. Nous aurions pu mieux faire et nous repartons avec cette cinquième place de Moscon, dont nous savions qu’il pouvait faire quelque chose […] Si j’avais eu les jambes que j’avais l’an dernier entre le Tour d’Emilie et le Tour de Lombardie, cela aurait été une autre histoire. Je suis un peu déçu car après la Vuelta, j’avais de bonnes sensations, mais malheureusement, cela n’a pas suffi pour hisser le maillot bleu encore plus haut. »