Nairo Quintana en quête d’une meilleure préparation pour le Tour

Si son talent est indéniable, le problème de Nairo Quintana aura souvent été sa préparation pour le Tour de France. C’est justement à ce problème que s’attaque le coureur de Movistar, en pleine préparatif pour sa Granfondo en Colombie, en changeant d’entraîneur. Ciclismo International révèle que ce sera désormais Max Sciandri, qui officiait jusqu’ici comme directeur sportif chez BMC, qui prendra le relai de Mikel Zabala  (selon CyclingNews.com) en rejoignant la staff de Movistar.

En 2013, il se révélait sur le Tour et terminait deuxième mais bien loin de Christopher Froome (Team Sky). L’année suivant il gagna le Giro mais doit abandonner La Vuelta après deux chutes malgré une belle prestation jusque là. En 2015, Nairo Quintana prend pour la première fois le départ du Tour avec l’intention de le gagner. Il en sera tout proche lors de la dernière étape de montagne arrivant à l’Alpe d’Huez mais trop d’hésitations lui coutent sa chance. Et depuis… plus grand chose. En 2016, Quintana termine troisième mais n’est jamais capable de rivaliser avec Froome. Dans la foulée toutefois, il remporte un deuxième Grand Tour : La Vuelta. Peut-être la preuve que son pic de forme est arrivé un peu trop tard. En 2017, il tente le doublé Giro-Tour mais échoue à la deuxième place du Giro et passe à côté du Tour, douzième. 2018 est sans doute sa pire année. Dixième du Tour de France, huitième de La Vuelta… Il a tout de même remporté l’étape du Col du Portet sur le Tour, où il n’avait plus levé les bras depuis Le Semnoz en 2013.

La préparation de Quintana pour le Tour a souvent été critiquée justement. En 2015 et 2016, il fait un début de saison européen (à l’exception du Tour de San Luis) puis s’arrête après le Tour de Romandie pour repartir s’entraîner en Colombie pendant près de deux mois. Sa seule compétition d’avant Tour : La Route du Sud. Pour le Giro 2017, il reproduit un peu le même schéma d’ailleurs en coupant après Tirreno Adriatico pour ne prendre part qu’aux trois jours du « modeste » Tour des Asturies, qu’il termine deuxième derrière Raúl Alarcón (W52/FC Porto). Il ne lui manquera que 31 » pour gagner le Giro. En 2018, Quintana, qui se concentre uniquement sur le Tour change de préparation et adopte un programme un peu plus traditionnel. Sa coupure habituelle après le Tour de Romandie, il l’avance d’un peu plus d’un demi-mois en quittant l’Europe à l’issue du Tour du Pays Basque. Il revient début juin en Europe et participe au Tour de Suisse, qui cette année, avec la Coupe du Monde FIFA, prenait le créneau du Critérium du Dauphiné (relativement au Tour de France) en s’arrêtant 3 semaines avant le départ du Tour. Mais alors que chez Movistar et Quintana on attendait beaucoup de ce programme plus scolaire, les résultats ont été très loin des attentes.

Ça va donc maintenant être à Max Sciandri de trouver la recette pour ramener Nairo Quintana sur le devant de la scène. Lors de la conférence de presse de fin de saison de Movistar, le Colombien a affirmé qu’il allait de nouveau faire du Tour de France son objectif en 2019 (lire ici). Le seul Grand Tour qui lui manque. Rappelons aussi que désormais chez Movistar, Quintana doit cohabiter avec un autre leader : Mikel Landa. Si ce dernier doublera probablement Giro et Tour en 2019 (lire ici) et pourrait donc laisser un peu de champ libre à Quintana pour le classement général du Tour de France, c’est aussi le moment pour ce dernier de réaffirmer son leadership. Et pour ça il faudra scorer. Quintana fêtera ses 29 ans en février prochain.

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