Clásica San Sebastián : Julian Alaphilippe confirme !

La 38e édition de la classique basque se tenait ce samedi sur 228,7 kilomètres.  

Dès le départ réel, six coureurs attaquent le peloton. Pablo Torres (Burgos-BH), Luis Mas (Caja-Rujal), Aritz Bagües, Cyril Barthe, Sergio Rodriguez (Euskadi-Murias) et Loïc Chetout (Cofidis) forment la première échappée du jour. Ils prennent rapidement le large et attaquent la première difficulté du jour avec trois minutes d’avance. Chetout passe en tête de la côte de Meaga (3e cat., 3,7km à 3,4%) devant Barthe et Mas. L’échappée poursuit sa progression avec la bénédiction du peloton qui les laisse filer vers l’ascension d’Iturburu (2e cat., 7,1km à 4,9%).

Les six hommes de tête abordent la deuxième difficulté avec plus de sept minutes d’avance. Cette fois, Torres passe en tête du col devant Barthe et Mas. Le peloton n’est pas encore décidé à mener la poursuite et laisse les échappés se disputer les grimpeurs disposés au fil du parcours. Ils arrivent à la troisième difficulté du jour, Alkiza (3e cat., 4,4 km à 6,1%), avec une avance toujours supérieure à sept minutes. Barthe franchit le sommet en tête devant Torres et Chetout.

Après les 100 premiers kilomètres de course, l’échappée maintient son avance légèrement au-dessus des 7 minutes. Les six hommes de tête traversent une partie escarpée mais sans difficulté répertoriée, en attendant de défier une première fois le Jaizkibel (1ère cat., 7,5km à 5,8%) dont le sommet est situé au km133. A l’arrière, c’est la LottoNL-Jumbo de Primoz Roglic qui dicte l’allure du peloton.

Les six hommes de tête attaquent l’ascension avec 6’45 » d’avance sur un peloton groupé en tête duquel sont venus se placer les équipes UAE et Bora. Au milieu de l’ascension, Hermann Pernsteiner (Bahrain-Merida) et Jorge Cubero (Burgos-BH) tentent de fausser compagnie au groupe, mais en vain. S’ils n’ont pas réussi à prendre le large, les deux hommes ont au moins fait accélérer le peloton. Ce n’est pas encore le moment d’une grande explication dans le groupe des favoris mais ce dernier se rapproche cependant de la tête : l’écart descend sous les trois minutes une fois le premier passage au sommet du Jaizkibel effectué.

Après une tentative de durcissement de la course de la Katusha en fin d’ascension, c’est l’équipe Astana qui vient en tête du peloton pour faire la descente. A l’avant, Cyril Barthe est passé en tête du Jaizkibel devant Torres, Chetout et Mas. Le peloton semble avoir jaugé l’échappée lors de la dernière ascension et laisse l’écart remonter autour des 3’30 » au pied d’Arkale (3e cat., 3,2km à 5,5%), à 76 kilomètres du but.

Dans l’ascension, Steven Kruijswijk (LottoNL-Jumbo) tente une attaque et force le peloton à encore accélérer l’allure : il est vite ramené à la raison. Winner Anacona (Movistar) contre-attaque. Au passage du sommet, l’avance de l’échappée tombe sous les deux minutes, celle-ci perd d’ailleurs Aritz Bagües qui ne peut plus suivre l’allure.

Barthe attaque le groupe de tête au pied de la deuxième ascension du Jaizkibel et se lance seul à l’attaque de cette difficulté. Ses derniers compagnons d’échappée sont repris par le peloton sous l’impulsion des Sky. Barthe passe seul en tête au sommet, empoche les points et s’assure du titre de meilleur grimpeur de cette 38ème édition. Il maintiendra une avance d’une vingtaine de secondes jusqu’à 37 km de l’arrivée et sera repris à la faveur d’un contre.

On assiste à plusieurs tentatives pour sortir du peloton avant la deuxième ascension d’Arkale. Boswel (Katusha), Siutsou (Bahrain) et Anacona (Movistar) prennent quelques longueurs d’avance, suivi par un groupe de chasse. Mais le peloton est vigilant et rentre sur les hommes de tête. Latour (AG2R La Mondiale) passe en tête au sommet d’Arkale avec quelques mètres d’avance.

Beaucoup de mouvements dans la descente, quinze hommes parviennent à s’extraire, mais le peloton rentre à nouveau. L’équipe Sky contrôle et les coureurs de la Movistar essaient de durcir la course. A 20 km de l’arrivée, les équipes Trek et Quick Step placent un homme en tête de peloton.
Une grosse chute intervient : elle implique plusieurs coureurs de Movistar, Tony Gallopin (AG2R La mondiale), Gorka Izaguire (Bahrain). Egan Bernal (Sky) et Mikel Landa (Movistar) semblent plus touchés et ne repartiront pas.

L’allure du peloton s’est singulièrement ralentie. L’équipe Trek prend les commandes à 15 km de l’arrivée. On aborde le très pentu Murgil (1,8 kilomètres d’ascension avec un pourcentage moyen supérieur à 11%). On enregistre une nouvelle chute, celle de Kotchekov (Katusha) dans un virage en rétrécissement. C’est Julien Bernard (Trek) qui aborde la montée en tête de peloton, suivi par l’équipe Astana. A. Tolhoek (Lotto NL Jumbo) prend quelques mètres d’avance dans les pourcentages les plus difficiles. Il est rejoint par R. Molard (Groupama FDJ) puis par I. Izaguirre (Bahrain), G. Van Avermaet (BMC), B. Mollema (Trek) et J. Alaphilippe (Quick Step).

B. Mollema et J. Alaphilippe attaquent immédiatement, et prennent rapidement 30″ d’avance. A 2 km de l’arrivée, ils enregistrent 35″ d’avance. Dans ce sprint à deux, c’est J. Alaphilippe qui franchit la ligne en vainqueur !

Classement des dix premiers :
1er Julian Alaphilippe (Quick Step) 6h03’45
2ème Bauke Mollema (Trek Segafredo) m.t.
3ème Anthony Roux (Groupama FDJ) + 16″
4ème Greg Van Avermaet (BMC) m.t.
5ème Julien Simon (Cofidis) m.t.
6ème Rigoberto Uran (EF Drapac) m.t.
7ème Ion Izaguirre (Bahrain Merida) m.t.
8ème Robert Gesink (Lotto NL Jumbo) m.t.
9ème Steven Kruijswijk (Lotto NL Jumbo) m.t.
10ème Antwan Tolhoek (Lotto NL Jumbo) m.t.

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