Primoz Roglic : « C’était une grosse bataille »
Peu disert en interview, le Slovène fait son chemin tout aussi discrètement sur le vélo. L’ancien sauteur à ski est quatrième du classement général, alors qu’il dispute son premier grand tour dans la peau d’un concurrent au classement général. Ses performances en haute montagne sont aussi remarquables qu’inattendues. Ce jeudi au sommet de l’Alpe d’Huez, Roglic a franchi la ligne en sixième position à seulement 13 secondes du vainqueur Geraint Thomas (Sky).
« C’était une grosse bataille… Que dire ? C’était vraiment très dur, mais nous avons réalisé une grande performance, déclarait-il à l’arrivée de la douzième étape ce jeudi, faisant écho au raid solitaire fantastique de son coéquipier Steven Kruisjwick. La tactique ? C’était de grimper le plus vite possible… Le col a été un peu long pour nous finalement, c’était quand même fou pour une première fois. »
Interrogé sur d’éventuels nouveaux objectifs, Roglic ne dévie pas de sa ligne. Depuis le grand départ de Vendée, il annonce qu’il est ici pour voir, et évaluer sa capacité à courir sur trois semaines avec les meilleurs. Pour l’instant, il fait mieux que rivaliser, mais refuse de se donner un objectif précis. « Nous verrons… Il reste encore beaucoup de temps avant d’arriver à Paris, tempérait-il dans l’aire d’arrivée ce jeudi. Je vais continuer comme je le fais depuis le début, je vais voir jour après jour. Nous verrons où cela nous mène. »
Le test du triptyque alpestre passé, Roglic peut être confiant à l’idée de terminer dans le top 5 du général du Tour de France, après avoir remporté les trois dernières courses par étapes auxquelles il a pris part. Ses qualités contre-la-montre plaident aussi en sa faveur, alors que ses concurrents directs Mikel Landa (Movistar) et Romain Bardet (AG2R) sont un, voire deux tons en dessous sur l’exercice.