Peter Sagan : « Si le même sprint se présentait, je ferais les mêmes choix »

Le triple champion du monde en titre s’est exprimé ce vendredi après-midi en conférence de presse. A la veille du Tour de France, le Slovaque s’est montré souriant et ouvert, mais n’a pas fait le show comme il en a l’habitude. Il a balayé d’un revers de main la seule question posée sur l’affaire Froome, a évoqué l’étape qui arrivera le 15 juillet à Roubaix, les freins à disques et, enfin, son accrochage avec Mark Cavendish de l’an passé. 

Quels sont vos objectifs pour ce Tour de France ?

C’est une course très dure, on ne peut jamais prévoir ce qui va se passer sur le Tour. Je serai simplement très concentré chaque jour pour obtenir les meilleurs résultats possibles. En tout cas, je suis très content d’être de retour ici.

Vous avez gagné Paris-Roubaix cette saison avec le maillot de champion du monde sur les épaules. L’étape reliant Arras à Roubaix est-elle une étape normale ou une étape spéciale à vos yeux ?

Ce n’est pas une étape normale, ce sera spéciale parce que ce sera sur les pavés! Mais ce ne sera pas comme Paris – Roubaix, car la situation est différente, il y a un classement général… Nous verrons quelle est la situation pendant l’étape. C’est une bonne possibilité pour moi, mais il faudra aviser sur le moment.

Allez-vous utiliser des freins à disques sur le Tour ? 

Oui, sauf pour l’étape de Roubaix. J’ai déjà fait le Tour de Suisse avec un vélo équipé de freins à disques. Il y a une grosse différence entre les freins traditionnels et les freins à disques, c’est un gros avantage. Cependant vous ne savez pas ce qui peut se passer, et les motos neutres ne sont peut-être pas préparées à changer une roue sur ce genre de vélos. Ces freins changent la performance et améliorent la sécurité, surtout quand il pleut. Ils donnent aussi plus de contrôle quand vous freinez à pleine vitesse.

Combien d’étapes pensez-vous pouvoir gagner cette année ? 

C’est une course : donc il faut rester à l’abri et espérer que tout se passe bien, sans chute. Evidemment si c’est le cas, j’aimerais gagner des étapes, au moins une ou deux et avoir le maillot vert. Tout dépendra du déroulement de la course. Pour le classement par points, nous ferons le point à la fin de la deuxième semaine.

Après votre exclusion de l’an passé à la suite d’un accrochage avec Mark Cavendish, allez-vous être plus prudent dans les sprints ?

Le passé, c’est du passé. Nous avons déjà beaucoup parlé de tout ça. Tous les sprints sont différents, mais si le même sprint se présentait cette année, je ferais les mêmes choix, car je pense que ce qui s’est passé n’est pas de ma faute. Je ne pense pas à être prudent ; ce genre de choses peut arriver. Tout ce que je sais c’est que tout peut arriver dans les derniers mètres d’un sprint.