Pour Marc Soler, participer au Tour de France « c’est un rêve devenu réalité »
Le dernier vainqueur de Paris – Nice va faire ses débuts sur la Grande Boucle. A 24 ans, l’une des plus grandes révélations de la saison viendra parfaire son apprentissage sur les routes de France avec à ses côtés Nairo Quintana, Alejandro Valverde et Mikel Landa.
Le vainqueur de Paris – Nice va se transformer en équipier de luxe. Après avoir dominé Simon Yates (Mitchelton-Scott) et les frères Izagirre (Bahrain-Merida) lors de la Course au soleil en mars dernier, Marc Soler est prêt à se sacrifier pour son trident de leaders. « Je suis très heureux de courir le Tour de France. J’y vais avec le désir d’aider au maximum, beaucoup apprendre et apporter mon grain de sel pour essayer de gagner, raconte-t-il ce vendredi dans un communiqué publié par la Movistar. Pour moi, c’est un rêve devenu réalité. J’ai toujours dit que je regardais le Tour l’été avec mon père sur le canapé quand j’étais gamin, c’est pourquoi je suis plus motivé que jamais. »
Le coureur espagnol de la génération 1993 a su assez tôt qu’il disputerait la Grande Boucle et a décidé d’une préparation en conséquence. « Avant le Tour d’Aragon, Eusebio (Unzue, le manager de l’équipe) m’a dit que j’avais une bonne chance de courir le Tour et que je devais bien me préparer, détaille Soler. C’est la raison pour laquelle j’ai mis le Dauphiné et mes Championnats nationaux de côté. Je voulais être prêt pour la deuxième partie du Tour, où je pourrai aider d’avantage. Je me suis beaucoup entraîné en altitude, nous verrons si cela donne un bon résultat. » Si le jeune grimpeur a bien participé à ces deux épreuves, il ne s’est clairement pas donné à fond. Soler a bouclé l’épreuve en ligne du Championnat d’Espagne à la 28e place, laissant Valverde se démener pour la gagne, finalement en vain. Il a aussi terminé le Dauphiné à la 16e place du général, alors qu’il figurait dans le top 10 des quatre dernières courses par étapes qu’il a disputé.
Soler s’est préparé pour la partie montagneuse du Tour de France. Sa condition devrait monter au fil des épreuves de plat pour arriver au top lorsque la route s’élèvera enfin. « Mon but est d’aider nos leaders autant que possible, répète-t-il. Dans la première semaine, je ferai tout ce qu’ils me demanderont et quand la route s’élèvera je pourrai prendre de gros relais. Je crois qu’avec la Sky, nous pouvons être l’équipe la plus forte. Nous avons des coureurs forts sur tous les terrains. Les neuf premiers jours seront importants, il ne faudra pas perdre de temps, surtout le jour de l’étape pavée. Plus que jamais, nous devrons protéger les leaders. A partir du premier jour de repos, notre terrain de jeu arrive. Et si nous n’avons pas perdu beaucoup de temps, je suis sûr que ce sera très bien pour nous… » Rendez-vous est donc pris le mardi 17 juillet, pour la 10e étape entre Annecy et Le Grand-Bornand. Les coureurs y franchiront notamment le Plateau des Glières (6km à 11,2%) et le Col de la Colombière (7,5km à 8,5%).